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Police-Justice

DSK visé par une enquête pour escroquerie

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L'ancien directeur général du Fonds monétaire international est visé en tant qu'administrateur du fonds luxembourgeois LSK entre 2013 et 2014. Entreprise qui aurait fait perdre 100 millions d'euros à près de 156 clients.

Une enquête du parquet de Paris a été ouverte contre Dominique Strauss-Kahn pour escroquerie et abus de biens sociaux, révèle vendredi France Info. Il s'agit pour les enquêteurs de faire la lumière sur la gestion du fonds luxembourgeois LSK & Partners, dont DSK était administrateur jusqu'en 2014 et qui accusait en 2015 une perte de 100 millions d'euros. Pour son avocat, Jean Veil, DSK ignorait les difficultés du fonds d'investissement LSK dont il était l'un des administrateurs et a lui-même été dupé.

Tout a commencé quand un homme d'affaires français a déposé une plainte auprès de la brigade financière de la Police Judiciaire de Paris s'estimant floué de la somme de 500.000 euros. Au total près de 156 personnes auraient investi dans l'entreprise et perdu leur mise. On évoque le montant de 5 millions d'euros pour certains clients. 

"Tu trafiques tes actions. C’est une fraude"

Selon France Info, "DSK a pris la tête d'un groupe à la gestion douteuse. A l'été 2013, soit un mois avant son arrivée, elle affiche déjà une perte de 13 millions d'euros. Sa principale filiale, Assya Luxembourg a du mal à payer ses notes de téléphone, d'électricité, de fournitures de bureau... Les salaires seront bientôt versés avec du retard. Quant aux dossiers clients, beaucoup sont incomplets, rangés dans des dossiers papiers, alors que tout devrait être informatisé".

Dans les faits, LSK, via l'une de ses filiales, aurait racheté des titres lui appartenant indirectement pour en faire monter artificiellement le cours. "Tu trafiques tes actions. C’est une fraude", aurait compris rapidement l'un des plaignants, s'adressant à l'associé de DSK.

DSK: "A mon échelle, c'est beaucoup d'argent"

Interrogé lui-même sur le sujet en octobre 2014, DSK, associé à un homme d'affaires franco-israélien Thierry Leyne dans cette affaire, assurait au Parisien: "J'ai probablement perdu mon investissement et n'ai jamais perçu aucune rémunération. A mon échelle, c'est beaucoup d'argent". On parle alors de 600.000 euros.

Plusieurs banques font aussi parti des investisseurs: UBS Luxembourg, à hauteur de 1,395 million d’euros, mais aussi la banque suisse Gonet et Cie (1,6 million), d’Euroclear Bank (450.000 euros), du suisse Pictet &Cie (510.000 euros), et du suisse EFG Private Bank (330.000 euros). 

LSK, dont Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI, voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclarée en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne.

S.A.