BFMTV
Police-Justice

Drame familial à Bordeaux: des mobiles incertains

Une famille de Quimper a été retrouvée morte lundi dans un appart-hôtel de Bordeaux.

Une famille de Quimper a été retrouvée morte lundi dans un appart-hôtel de Bordeaux. - -

Après la découverte d'une famille morte dans un appart-hôtel de Bordeaux, l'hypothèse de la détresse financière est évoquée comme mobile par la presse.

Le drame familial de Bordeaux laisse de nombreuses questions en suspens. Une famille de Quimper a été retrouvée morte, lundi, dans un appart-hôtel, les parents pendus et deux enfants possiblement drogués. Selon des sources proches de l’enquête mardi, l'acte était "préparé" et "réfléchi", mais les mobiles demeurent incertains.

La détresse financière de la famille à la suite de l'incendie de la supérette gérée par le père à Concarneau, évoquée par certains médias, dont Le Parisien, reste à l’état d’hypothèse. "Aucun élément concret" ne permet de confirmer cette piste à ce stade, précise-t-on auprès du parquet de Bordeaux.

"N'entrez pas, appelez la police"

Les corps de Pascal Gonidou, 46 ans, de son épouse Sophie, 44 ans, et de leurs fils de 16 ans, autiste selon Sud Ouest, et fille de 13 ans ont été retrouvés lundi en début d'après-midi dans le studio d'une résidence appart-hôtel de Bordeaux, où ils séjournaient depuis 48 heures, a indiqué le parquet mardi. Ils avaient pris soin d'accrocher à la porte une feuille mentionnant: "N'entrez pas, appelez la police".

Le père et la mère ont été retrouvés pendus à une balustrade, les corps des enfants étendus sur les lits ne portaient pas de trace apparente de violence, leur mort par administration de médicaments étant "une hypothèse, que les expertises" devront valider ou infirmer, précise-t-on de même source.

"Les investigations se poursuivent pour vérifier la thèse apparente du suicide des parents par pendaison et pour déterminer les circonstances et la cause de la mort des enfants", en particulier par des expertises toxicologiques et anatomopathologiques, ajoute le parquet. "L'impression que l'on a est celle d'un acte a priori bien préparé", "mûrement réfléchi", précisent des sources proches de l'enquête, qui refusaient mardi de privilégier un événement comme mobile de l'acte désespéré, évoquant plutôt "tout un contexte", un "ras-le-bol général" qui aurait conduit une "famille bien sous tous rapports" à l'irréparable.

L'incendie de la supérette

L'enquête a été confiée a la Brigade de protection des familles de la sûreté de Gironde, qui devait s'attacher dans les prochains jours à explorer l'environnement de la famille Gonidou en entendant proches, relations, collègues de travail.

A Quimper, des policiers ont entamé vers 10 heures une perquisition dans la maison d'aspect plutôt cossu qu'occupait la famille Gonidou dans le quartier résidentiel du Frugy. Des scellés ont été apposés sur la porte du garage devant laquelle stationnait une Fiat 500.

Selon Le Parisien, Pascal Gonidou était en situation de détresse financière, après l'incendie en mai dernier de la supérette dont il était propriétaire-gérant depuis dix ans à Concarneau, dans le Finistère. Un incendie dont il aurait été reconnu responsable, donc non remboursé par les assurances, selon le quotidien.

L. B. avec AFP