Drame de Stains : «C'est horrible, ils ont pris la vie de ma fille !»

L'enquête se poursuit ce mardi pour connaître les responsabilités dans le drame de Stains (Seins St-Denis), où une fillette de 6 ans et une femme de 47 ans ont perdu la vie dimanche dans l’effondrement du plancher d'un lieu de culte évangélique. Sur RMC, le père de la fillette décédée met en cause le pasteur et le propriétaire du lieu.

Le pasteur et le gérant du lieu de culte évangélique de Stains (Seine St-Denis), dont le plancher s’est effondré dimanche faisant 2 mortes et plusieurs blessés, ont passé une deuxième nuit en garde à vue ce mardi. Décision avait été prise lundi soir de la prolonger. Outre l'enfant de six ans décédé dimanche, une femme de 47 ans est morte ce mardi à l'hôpital des suites de ses blessures. Une fillette de deux ans restait hospitalisée mardi dans un état très grave, avec un pronostic vital « engagé », selon le parquet.
Au centre des interrogations, les éventuelles responsabilités individuelles ou collectives, en raison de manquements aux règles de sécurité. Quelques instants à peine après l'accident, des élus locaux avaient relevé que ce local, récent d'apparence, ressemblant surtout à un local professionnel, n'était « pas fait » pour une telle assemblée.

« Ce sont des arnaqueurs. Des voyous ! »

Pour Désert, le père de la fillette de 6 ans décédée, les responsables du drame sont tout trouvés. Sur RMC, il met directement en cause le pasteur et le propriétaire du lieu de culte : « Le propriétaire, c'est lui qui a fait du bricolage. Ce n’est pas une maison faite pour accueillir des gens. Lui et le pasteur, ils ont fait ça pour gagner de l'argent en arnaquant les gens. Ce sont des arnaqueurs ! C'est du n'importe quoi. On ne peut pas accepter ce genre de choses en France. Le soi-disant pasteur, qui n'est même pas théologien, a mis la vie des gens en péril. Ce sont des voyous ! Mettez-vous à ma place, c'est horrible, ils ont pris la vie de ma fille. C'est honteux. La justice doit faire son travail ».
A l’issue de la garde à vue ce mardi, le parquet devrait ouvrir une information judiciaire et saisir un juge d'instruction.

La Rédaction avec Hugo Perrier