Double infanticide à Tours : la mère écrouée

La mère des deux nouveau-nés dont les cadavres ont été découverts sur le site de la base aérienne 705 à Tours, a été mise en examen et écrouée la semaine dernière. - -
La femme d’une trentaine d’années qui a avoué être la mère des deux nouveaux-nés retrouvés morts sur une base militaire de Tours a été écrouée, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République à Tours. « Une femme, militaire de 32 ans, a été mise en examen vendredi pour homicides volontaires sur mineurs et placée en détention provisoire », a déclaré Philippe Varin, le procureur de la République à Tours.
Une odeur particulière émanait des casiers
Une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Tours après la découverte mardi 23 juillet de deux corps, présentés comme ceux de probables nouveau-nés, sur le site de la base aérienne 705. « Les restes des cadavres ont été trouvés près des cuisines de la base », a expliqué Philippe Varin. Des membres du personnel de la base aérienne avaient perçu une odeur très particulière qui émanait d'un des casiers qui n'était pas attribué. Dans ce casier, des personnels ont découvert deux sacs en plastique contenant des cadavres en état de décomposition. Une enquête avait été ouverte.
Pas des jumeaux
« Assez rapidement, il est apparu qu'une des personnels du mess, le restaurant militaire, avait à une époque eu des modifications d'apparence physique assez brutales qui avaient retenu l'attention de son entouragee », a déclaré Philippe Varin. Avisée qu'on s'intéressait à elle, la femme de 32 ans s'est présenté à la gendarmerie. « Elle a tout de suite indiqué qu'effectivement elle avait eu deux nouveau-nés qu'elle avait tués, ce sont ses termes », a précisé le procureur.
L'autopsie pratiquée a démontré que ce n'étaient pas des jumeaux. Vraisemblablement, l'un des nourrissons était né il y a environ un an, et le second il y a trois ou quatre ans.
Problèmes psychologiques
Mère d'un enfant de 14 ans, la militaire est actuellement enceinte de 8 mois d'après les médecins qui l'ont examinée. Il s'agit là-aussi d'une grossesse non déclarée. « Elle a été placée en détention provisoire car on pouvait craindre, vu son état de grossesse actuelle très avancé, une récidive et aussi qu'elle tente de mettre fin à ses jours », a dit le procureur, évoquant une femme qui « vit seule » et « semble avoir des problèmes psychologiques ».