Document BFMTV - Fusillade à Toulouse: le patron de la pizzeria se sent "visé"

Une fusillade a éclaté devant une pizzeria à Toulouse mardi soir, la quatrième en quelques jours. Le propriétaire des lieux pense qu'il était visé, parce qu'il a parlé à la justice. Il se confie à BFMTV.

"Je n'avais jamais vécu ça. Ce n'est pas mon milieu". A Toulouse, dans le quartier sensible des Izards, Karim (*), gérant de la pizzeria Le Milano, affirme être la cible d'une série de fusillades depuis quelques semaines. Il se dit "victime" et confie "avoir peur pour [sa] vie".

"Ces gens-là ont leurs règles, leurs lois. Je ne sais pas comment ils procèdent." Avec cette quatrième fusillade en un mois et demi, c'est la troisième fois qu'il est visé directement ou indirectement, selon lui.

Et s'il n'était pas là mardi soir, il est convaincu que c'est lui que les tueurs cherchaient. Peut-être, pense-t-il, parce qu'il a parlé à la justice des problèmes rencontrés dans son quartier, un quartier sensible. Selon lui, cela n'a pas fait avancer le dossier. "J'ai l'impression que pour eux, ce n'est qu'un trafic de stups", regrette-t-il.

Des cibles toujours proches du "Milano"

La fusillade de mardi soir, au nord de Toulouse, est la quatrième d'une série qui a démarré début décembre. Cette fois, c'est la pizzeria "Le Milano" qui a été la cible des tireurs. Un homme de 25 ans a été tué et deux autres blessés.

Le 8 décembre, un jeune homme de 18 ans avait perdu la vie. Il se trouvait avec un groupe de personnes, dont le pizzaïolo du Milano. Les individus, réunis dans un hall d'immeuble, avaient alors été visés de plusieurs rafales d'une arme de type kalachnikov. Quelques jours auparavant, le 5 décembre, c'est un employé de cette même pizzeria qui avait été la cible d'un tir après avoir été percuté par un véhicule.

* Prénom modifié

Antonin Moriscot I vidéo: J.M.M. et Jean-Wilfried Forquès et Maxime Meunier