Disparues de Perpignan: les ossements découverts sont d'origine animale

Allison et Marie-Josée Benitez ont disparu il y a trois ans. - AFP
On pensait l'affaire relancée. Les ossements découverts au Barcarès vendredi soir ne proviennent pas des corps de Marie-Josée et d'Allison Benitez, disparues depuis trois ans. Analysés, les fragments sont d'origine animale, a indiqué mardi le procureur de Perpignan, faisant état du résultat d'examens anthropologiques.
Les analyses de "sept os différents prélevés" vendredi près de l'étang du Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales, "ont permis assez rapidement d'exclure qu'ils soient d'origine humaine", a déclaré Jean-Jacques Fagni.
La semaine dernière, le frère de Marie-Josée Benitez a donné l'alerte aux enquêteurs. "Une personne m'a contacté" via les réseaux sociaux, après avoir vu, en avril 2015, des cheveux longs dépasser d'un sac poubelle enterré, a déclaré Éric Barbet à l'AFP. "Elle m'a donné un point GPS [...] et je suis tombé sur des ossements que j'ai montrés à deux médecins généralistes", détaille-t-il.
"Articulation"
Selon lui, parmi les cinq "morceaux assez abîmés" retrouvés, il y avait une articulation et un morceau d'avant-bras. Le frère de la victime les a emmenés auprès de deux médecins afin qu’il les examine. "Un médecin a vérifié dans un livre d’anatomie. Il a affirmé que c’était des restes humains", explique-t-il à L'Indépendant. Ses observations que vient de contredire les analyses de la police scientifique qui confirme la provenance animale de ces fragments.
Le 14 juillet 2013, Marie-Josée Benitez, 53 ans, et sa fille Allison, 19 ans, disparaissent. Leur mari et père, Francisco Benitez, adjudant-chef à la Légion étrangère de Perpignan, immédiatement pressenti comme le suspect numéro 1, n'alerte la police que le 22 juillet. Deux semaines plus tard, il était retrouvé pendu à la caserne, après avoir laissé une lettre et une vidéo clamant son innocence et son amour pour sa fille.