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Police-Justice

Disparues de la gare de Perpignan: Rançon avoue une tentative de meurtre

Jacques Rançon, 54 ans, est "passé aux aveux" sur l'agression d'une étudiante en 1998.

Jacques Rançon, 54 ans, est "passé aux aveux" sur l'agression d'une étudiante en 1998. - BFMTV

Jacques Rançon, mis en examen cet automne pour l'assassinat en 1997 de Mokhtaria Chaïb, l'une des trois "disparues de la gare de Perpignan", est encore passé aux aveux. Mais cette fois-ci, c'est pour la tentative de meurtre en 1998 d'une étudiante, qui avait miraculeusement survécu à l'agression.

Jacques Rançon, déjà mis en examen en octobre dernier pour l'assassinat d'une étudiante en 1997 à Perpignan, "est passé aux aveux" concernant une autre agression en 1998 contre une jeune fille qui a survécu, a-t-on appris jeudi soir auprès de son avocat.

"Jacques Rançon est passé totalement aux aveux" à propos de cette agression également commise à Perpignan, a déclaré son avocat, Me Xavier Capelet, après que le suspect eut été extrait mercredi de sa prison à Béziers pour être interrogé sur l'agression en 1998 d'une jeune femme, également à Perpignan.

Plusieurs coups de couteau

La victime avait reçu plusieurs coups de couteau, au pied de l'immeuble de sa mère, et avait réussi à en réchapper miraculeusement. Le suspect, qui a commencé par nier toute implication dans cette affaire mercredi à partir de 14h, a finalement avoué jeudi après que sa garde a vue eut été prolongée. Une information judiciaire a été ouverte à propos de ce dossier mais elle n'avait pas débouché à l'époque des faits.

Début mars, le quotidien Le Parisien avait publié l'interview de cette jeune femme désormais âgée de 36 ans, qui affirmait avoir reconnu en Jacques Rançon l'agresseur alcoolisé qui l'avait poignardée, à l'occasion de sa mise en examen pour l'assassinat de Mokhtaria Chaïb, retrouvée atrocement mutilée le 21 décembre 1997.

Une disparition et un meurtre toujours non élucidés

Dans cette affaire, Jacques Rançon, déjà connu pour des agressions sexuelles, a été confondu par son ADN, enregistré au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Il a avoué à la mi-octobre 2014 le viol et le meurtre de cette jeune fille, une des "disparues de Perpignan".

Dans le même quartier de la gare de Perpignan, une première jeune fille, Tatiana Andujar, 17 ans, s'est volatilisée en 1995. Cinq mois après le meurtre de Mokhtaria Chaïb, Marie-Hélène Gonzales, 22 ans, disparaissait et son corps mutilé et décapité était retrouvé en juin 1998. Ces deux affaires restent encore non résolues.

C. P. avec AFP