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Disparition de Karine Esquivillon: sa soeur "accablée" après le placement en garde à vue du mari

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La soeur de Karine Esquivillon, disparue depuis le 27 mars dernier, rappelle avoir eu "des doutes" sur la véracité des faits rapportés par Michel Pialle, placé en garde à vue ce mercredi matin.

"Je suis accablée". Adelaïde Esquivillon a réagi ce mercredi matin sur BFMTV au placement en garde à vue de Michel Pialle, le mari de sa soeur, Karine Esquivillon, disparue depuis le 27 mars dernier en Vendée. Âgée de 54 ans, elle habitait avec son mari et au moins deux de leurs trois enfants à Maché.

"Je suis accablée, c'est terrifiant, je suis bouleversée" commente Adelaïde Esquivillon sur notre antenne.

De doutes qui lui "glaçaient le sang"

Elle rappelle avoir eu "des doutes qui lui glaçaient le sang" sur la véracité des faits rapportés par Michel Pialle qui a déclaré la disparition de sa compagne seulement le 3 avril. Elle évoque notamment "des incohérences" dans son discours et "quelque chose qu'elle ne sentait pas".

Adelaïde Esquivillon, qui a déclaré ne pas avoir vu sa soeur depuis 2015, explique notamment que Karine "aurait dit au revoir à ses enfants, les auraient prévenus" si elle était partie volontairement, comme l'affirme Michel Pialle. "Il y a eu les anniversaires des enfants, elle aurait donné des nouvelles, c’est quelqu’un de sérieux."

"Ses enfants c'était tout pour elle, elle tenait beaucoup à eux, ça ne lui ressemble pas, après on peut avoir un mal être profond mais il y a trop de circonstances bizarres, troublantes, j'ai du mal à croire qu'elle soit partie comme ça dans l'après-midi", affirme-t-elle.
Disparition de Karine Esquivillon: les zones d'ombre de l'enquête
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17:41

"Je prie le ciel pour qu'il n'ait rien fait"

Elle reproche aussi à Michel Pialle sa "froideur permanente", "son grand détachement" quand il raconte les faits, soulignant qu'elle "prie le ciel pour qu'il n'ait rien fait".

"On va attendre, et j'espère qu'on aura vite plus d'informations sur ce qui s'est passé réellement, et qu'on va retrouver vite Karine", ajoute aussi sa soeur, qui l'a eue au téléphone pour la dernière fois en novembre. Un appel qui aurait éveillé des tensions entre les deux soeurs au sujet de l'accueil pour 24h d'un couple d'Ukrainiens. Adélaïde a déclaré avoir dû décliner le "service", faute de pouvoir emmener le couple à un rendez-vous en région parisienne le lendemain. Elles se seraient ensuite envoyé les voeux de bonne année.

Emilie Roussey