Disparition d'Agathe: ce que change l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement" et "séquestration"

Des plongeurs de la gendarmerie française participent aux opérations de recherche visant à retrouver la joggeuse Agathe Hilairet, âgée de 28 ans, disparue à Vivonne, dans l'ouest de la France, le 13 avril 2025. - Philippe LOPEZ / AFP
C'est une nouvelle étape dans les recherches pour retrouver Agathe Hilairet, une joggeuse portée disparue depuis le 10 avril à Vivonne, dans la Vienne. Une information judiciaire a été ouverte ce lundi 14 avril pour "enlèvement et séquestration contre X".
La jeune femme s'est élancée depuis la maison de ses parents, au sud de Poitiers. Son père, ne la voyant pas revenir, a donné l'alerte. Dans un premier temps, les recherches ont été menées dans une vaste zone boisée de 100 km2. Ce dimanche, les recherches ont été resserrées dimanche "sur un secteur restreint" de 3 km2.
Une centaine de gendarmes et des brigades cynophiles mobilisés
L'objectif de ce changement de qualification de l'enquête: "renforcer les moyens" des autorités pour disposer de davantage de moyens afin de retrouver Agathe Hilairet.
Ces moyens sont des "investigations techniques" comme des "analyses (ADN, numériques), des auditions, des perquisitions" avec pour objectif "de disposer de l’ensemble des prérogatives d’enquête".
Le rôle de l'information judiciaire est "de mener une enquête permettant de rassembler des preuves, rechercher les auteurs d'infractions et établir la vérité dans une affaire pénale", selon l'administration française.
"Ça va permettre une extension des pouvoirs des officiers de police judiciaire", expliquait en juillet 2023 Jacques Fombonne, général de gendarmerie, ancien commandant de la section de recherches d'Orléans, dans le cadre de l'affaire Émile.
"Ils vont pouvoir procéder à tous les actes d'enquête sur l'ensemble du territoire, grâce à une délégation qu'on appelle une commission rogatoire", précisait-il.
Cette nouvelle étape élargit aussi les droits des victimes, des personnes mises en examen et des personnes placées sous le statut de témoin assisté. Par exemple, les victimes peuvent se constituer partie civile, une démarche qui leur ouvre alors de nouveaux droits, comme un accès au dossier.
À l'heure actuelle, une centaine de gendarmes et des brigades cynophiles sont mobilisés pour retrouver la trace de la sportive. Suite à la diffusion d'un appel à témoins ce vendredi, les enquêteurs ont reçu près de 90 signalements, a appris BFMTV. Des proches et des témoins ont déjà été entendus dans cette affaire.