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Police-Justice

Dijon: l'explosion a été causée par un "acte volontaire" sans aspect terroriste

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Un homme, sorti des décombres, a affirmé avoir causé l'explosion à Dijon qui a blessé 14 personnes. Agé d'une cinquantaine d'années, il est connu des services de police.

Le gaz est bien à l'origine de l'explosion survenue vendredi matin dans le centre de Dijon. Mais les premiers éléments de l'enquête ont rapidement pu écarter la piste terroriste. "On est en face d'un acte volontaire, ce qui ne fait aucune doute, mais en aucun cas on ne trouve un aspect terroriste", a affirmé Thierry Bas, le procureur adjoint de Dijon, lors d'une conférence de presse en milieu d'après-midi.

Vendredi vers 9h15, une explosion est survenue rue Pierre-Palliot, dans le centre-ville dans un groupe d'immeuble de 26 logements dont certains ont été totalement détruits. A 50 mètres de là, rue Guillaume Tell, des appartements ont eux-aussi fait l'objet de dégâts. "L'explosion au gaz est due à un geste volontaire qui pourrait s’inscrire dans le cadre d’un comportement suicidaire", complète le vice-procureur de Dijon, Jean-Luc Chemin. 

Un homme s'est dénoncé

Selon lui, un blessé sorti des décombres, et dont le pronostic vital est engagé, "a déclaré spontanément qu’il était à l’origine de cette explosion pour laquelle il avait utilisé des bouteilles de gaz". L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, est connu des services de police et de justice, notamment pour des condamnations anciennes. Il y a quelques jours, des policiers étaient intervenus auprès de cet homme qui s'était auto-mutilé.

Selon un dernier bilan, communiqué par le parquet, l'explosion a fait 14 victimes. Deux, dont l'auteur présumé, se trouvent en urgence absolue, c'est-à-dire dont le pronostic vital est engagé, Douze autres ont été hospitalisées en état d'"urgence relative". "On peut s’étonner qu’il y ait si peu de victimes", reconnait le vice-procureur de Dijon, au vu de l'importance de la déflagration.

L'enquête ouverte par le parquet de Dijon, et confiée à la sûreté départementale, a été ouverte pour "destruction volontaire par moyens dangereux". Le responsable présumé de cette explosion encourt entre 15 ans et la réclusion criminelle à perpétuité si une victime venait à décéder.

J.C.