Deux trafics de stupéfiants démantelés dans des petites communes

Deux importants trafics de stupéfiants ont été démantelés cette semaine dans l'agglomération de Rouen, en Seine-Maritime, et celle du Creusot, en Saône-et-Loire. Dans les deux cas, les trafiquants inondaient des petites communes d'héroïne et de cocaïne.

Les petites communes loin d'être épargnées par le trafic de stupéfiants. Deux réseaux viennent d'être démantelés dans deux régions françaises bien distinctes. A chaque fois, les trafiquants et dealers opéraient dans des petites villes en inondant d'héroïne, de cocaïne et de cannabis. La police a procédé à plusieurs interpellations cette semaine.

Dans l'agglomération de Rouen, ce sont 38 personnes qui ont été arrêtées ce mardi dans le cadre d'une enquête qui remonte à l'an dernier. En septembre 2017, le groupe des stups de la sûreté départementale de la Seine-Maritime a commencé à surveiller un petit revendeur, déjà connu de leur service. Au fil des investigations, les enquêteurs vont établir que le réseau auquel appartient ce revendeur sévit sur Rouen, les communes alentours, mais aussi à Pont-Audemer, dans l'Eure et à Saint-Valéry-en-Caux, près de Dieppe. 

30 kilos de drogue saisis

En parallèle, les gendarmes d'Evreux, dans l'Eure, sont eux-aussi sur la piste du chef du trafic, gérant d'un magasin de moto, gros fournisseur en héroïne et cannabis. Les deux services vont alors être co-saisis pour cette enquête, avec l'appui du JIRS, la juridiction interrégionale spécialisée de Seine-Maritime. Mardi, 70 policiers, appuyés par deux colonnes de la BRI, ainsi que 6 chiens de la brigade cynophile, ont procédé à 30 interpellations, six ont été réalisées par les gendarmes et deux autres par les hommes du JIRS. Plus de 30 kilos de drogue, dont 12 d'héroïne, ont été saisis ainsi que 100.000 euros en argent liquide.

Une trentaine de revendeurs a été identifiée ainsi que la tête du réseau et son numéro 2. Chacun d'entre eux écoulait en moyenne deux kilos de drogue par mois. Vendredi après-midi, quatre individus, des femmes, avaient été déférées, mises en examen pour "trafic de stupéfiant" et "blanchiment" avant d'être placées en détention provisoire. Les deux têtes du réseau devaient être présentées à un juge un peu plus tard dans la journée.

Leur particularité: ils habitaient tous les deux dans des petites communes tranquilles de l'agglomération de Rouen et du Calvados.

Neuf interpellations au Creusot

C'est une autre petite commune française qui a été touchée ces derniers mois par un trafic de drogue. Depuis janvier dernier, le commissariat du Creusot, en Saône-et-Loire, est alerté de mouvement inhabituel dans la petite ville de Torcy. Des allées et venues signalées par les habitants entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire. Pendant plusieurs mois, les policiers vont procéder à des surveillances et des recoupements jusqu'à remonter le réseau qui achetait en groupe avant de revendre en petite quantité sur la commune d'à peine 3.000 habitants.

Mardi, neuf personnes, âgées entre 17 et 30 ans, ont été interpellées à Torcy. Lors des perquisitions, 15,5 kilos d'héroïne ont été saisis ainsi que deux armes, des cartouches et un véhicule. Six personnes, toutes déjà connues des services de police, ont ou vont être présentées au parquet de Chalon-sur-Saône. "On a cassé le réseau de revente", se félicite un policier.

Justine Chevalier