Deux ans ferme pour l'homme qui avait privé de gaz la ville de Péronne

Samedi soir, il avait sectionné une canalisation, vraisemblablement pour s'en servir comme pied de biche pour un cambriolage. La ville de Péronne, dans la Somme, avait été privé de gaz jusqu'à mardi.

Les habitants de Péronne, dans la Somme, se souviendront des fêtes de Pâques 2014. En tentant de voler des métaux samedi soir, un homme a privé toute cette ville de gaz pendant deux jours. Le tribunal correctionnel d'Amiens l'a condamné mercredi à trois ans de prison, dont deux ferme.

Originaire de Péronne, cet homme de 37 ans était jugé en comparution immédiate. Il a été reconnu coupable de "tentative de vol aggravé en récidive".

Une canalisation en guise de pied-de-biche

Comment une tentative de vol a-t-elle eu pour conséquence de priver de gaz des milliers de foyers? Tout simplement parce que le cambrioleur a eu l'idée de se servir, en guise de pied de biche, d'une canalisation servant à acheminer le gaz.

Samedi vers 20 heures, il a ainsi sectionné un tuyau en inox du poste de livraison principal de Gazelec, la régie municipale de livraison de gaz et d'électricité de Péronne. Il a ensuite tenté de s'en servir pour forcer l'entrée d'un local et y voler des fils de métal. Il a finalement jeté son dévolu sur une benne pour y subtiliser des câbles en aluminium et en cuivre dans une benne. C'est là que des techniciens l'ont maîtrisé.

Près de 6.000 foyers privés de gaz

Déféré au parquet, il a été écroué dans l'attente de sa comparution immédiate. Pendant ce temps, la coupure de gaz issue de son méfait touchait 2.100 points de distribution. Soit 5.000 à 6.000 foyers sur la commune de Péronne et les villages voisins de Doigy et Flamicourt. Ce n'est que mardi midi que l'alimentation a pu être complètement rétablie.

Gazelec doit désormais chiffrer le coup de cette coupure. "Si j'applique nos tarifs, on va tourner entre 250.000 et 300.000 euros. Si je ne prends que des frais de personnel, on arrive entre 100.000 et 150.000 euros", a déploré Laurent Morelle, le directeur de Gazelec.

M. T. avec AFP