Deux ans de prison pour trois cocktails Molotov anarchistes

Le tribunal correctionnel de Tarbes a condamné lundi à deux ans de prison l'auteur de trois attaques commises à l'engin incendiaire contre une prison, un régiment et une église au nom de l'anticapitalisme. A l'issue d'un court procès, les juges ont prononcé le maintien en détention de Damien Camelio, un Tarbais de 31 ans.
Cet ancien artisan du bâtiment aujourd'hui sans emploi interpellé la semaine dernière à Tarbes quelques jours après sa dernière attaque a complètement assumé ses actes dans une déclaration lue devant les juges. Il s'est revendiqué "anarchiste, anticapitaliste et antifasciste".
Si les attaques avaient été revendiquées par un mystérieux Groupe d'action directe international (Gadi) et si le parquet antiterroriste de Paris s'était provisoirement saisi de l'affaire, l'enquête, le procès et Damien Camelio lui-même ont fait apparaître le prévenu comme un homme agissant seul et pas très doué pour la clandestinité.
Damien Camelio était jugé pour avoir lancé des cocktails Molotov contre la prison de Tarbes le jour de Noël, contre le 35e régiment d'artillerie parachutiste (RAP) dans la même ville deux jours plus tard, et contre l'Église de la Science chrétienne, un mouvement religieux fondé aux États-Unis au 19e siècle, à Pau dans la nuit du 7 au 8 février. Les attaques n'avaient causé que peu de dégâts.