Démantèlement d'une officine de faux-billets "made in France": quatre personnes déférées

Quatre personnes ont été déférées vendredi, après le démantèlement d'une officine de faux-billets de 50 euros, installée en région parisienne, au préjudice de commerçants de proximité, a annoncé l'Office central de répression du faux monnayage.

"Cette officine artisanale à la française, installée dans un appartement HLM, a produit de 5 à 7.000 faux billets de 50 et 100 euros en trois ou quatre ans", a déclaré le patron de l'Office central de répression du faux monnayage (OCRFM), Fabien Lang. "Le faussaire, un homme d'une cinquantaine d'années, faisait appel ensuite à des jeunes femmes désargentées d'une petite vingtaine d'années pour écouler sa production chez des petits commerçants dans plusieurs régions de France", a-t-il ajouté.

Le préjudice estimé à 360.00 euros 

Selon lui, "cette officine était l'une des plus importantes constatées en France et le préjudice financier supporté par les commerçants est estimé à environ 360.000 euros". L'enquête avait commencé en mars après l'interpellation à Rouen d'une jeune femme qui se trouvait en possession de plusieurs faux billets de 50 euros. Les analyses techniques avaient montré qu'il s'agissait d'une production nationale. Une information judiciaire avait été ouverte et les investigations confiées à l'OCRFM et au service régional de la police judiciaire de Rouen.

A l'issue de leurs investigations, les enquêteurs ont procédé mardi à l'interpellation dans deux départements de la petite couronne parisienne du faussaire en chef, son frère et deux jeunes femmes chargées découler la production. A l'issue de leur garde à vue, les quatre personnes ont été déférées à Rouen, en vue de leur mise en examen.

la rédaction avec AFP