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Police-Justice

Cyberattaque internationale: le parquet de Paris ouvre une enquête

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. - DAMIEN MEYER / AFP

La vague de cyberattaques qui frappe des dizaines de pays fait l'objet d'une enquête du parquet de Paris depuis vendredi soir pour son volet français. En France, le groupe Renault notamment a été touché.

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête après la vague de cyberattaques qui a frappé plusieurs pays, dont la France, où le constructeur automobile Renault a été touché, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Une enquête de flagrance a été ouverte dès vendredi soir pour "accès et maintien frauduleux dans des systèmes de traitement automatisé de données", "entraves au fonctionnement" de ces systèmes, "extorsions et tentatives d'extorsions".

Une enquête qui vise notamment les attaques subies par Renault

Le parquet de Paris, qui dispose d'une compétence nationale pour ce type d'attaques informatiques, a décidé d'ouvrir cette enquête sans attendre la formalisation des plaintes qui seront versées à la procédure, a ajouté la source judiciaire.

L'enquête "vise notamment les atteintes subies par le groupe Renault" et permettra de centraliser les investigations sur d'éventuels faits similaires de rançonnage logiciel qui auraient pu être commis en France, a-t-on précisé de même source.

Renault seule victime connue en France

Vendredi soir une cyberattaque massive, "d'un niveau sans précédent" selon Europol, a frappé plusieurs dizaines de pays, notamment la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, le Mexique, l'Australie et la Russie. Son mode opératoire est basé sur un logiciel de rançon qui verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d'argent sous forme de bitcoins pour en recouvrer l'usage. 

Le constructeur automobile français Renault, seule victime connue à ce stade en France, a reconnu samedi matin avoir été touché par cette cyberattaque qui l'a conduit "à prendre des mesures préventives", dont la mise à l'arrêt de plusieurs usines en France, a indiqué une porte-parole du groupe.

Le parquet a décidé de confier les investigations aux policiers de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC).

L.N. avec AFP