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Police-Justice

Crash du vol Rio-Paris: la fatigue des pilotes occultée?

Le manque de sommeil des pilotes du vol Rio-Paris avait été occulté par le BEA dans son dernier rapport, considérant qu'il s'agissait d'un élément de leur "vie privée".

Le manque de sommeil des pilotes du vol Rio-Paris avait été occulté par le BEA dans son dernier rapport, considérant qu'il s'agissait d'un élément de leur "vie privée". - -

Selon le dernier rapport d'enquête judiciaire sur le crash du vol Rio-Paris survenu en juin 2009, que "Le Point" s'est procuré des documents montrant que la fatigue des pilotes du vol AF447 a été cachée par le BEA.

Une nouvelle révélation qui pourrait relancer l'enquête. Le manque de sommeil et l'état de fatigue des pilotes du vol AF447 effectuant la liaison Rio de Janeiro-Paris, qui s'est crashé dans la nuit du 1er juin 2009, auraient été cachés par les enquêteurs du BEA, qui avaient considéré qu'il s'agissait d'une question de vie privée.

Document intégral

C'est ce qu'écrit Le Point, ce vendredi, après s'être procuré l'intégralité du rapport d'enquête judiciaire, remis à l'été 2012 aux juges d'instruction parisiens Sylvia Zimmermann et Yann Daurelle.

Le document n'avait en effet pas été transmis dans sa version complète aux familles des victimes, explique l'hebdomadaire, qui précise que l'analyse de l'accident défendue par ce rapport ne diffère de celle fournie par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) que sur quelques aspects seulement. Dont un qui pourrait remettre une partie de l'enquête en cause: la fatigue des pilotes.

Vie privée

Le rapport technique, rendu par le BEA en juillet 2012, n'avait en effet pas jugé utile d'évoquer l'état de fatigue et le manque de repos des pilotes avant de prendre les commandes de l'Airbus A330.

Plusieurs phrases perçues par les enregistreurs de vol auraient pourtant pu alerter les enquêteurs, outre le calme général qui régnait dans le cockpit pendant la première demi-heure de vol et "l'attention relâchée au point d'écouter de la musique".

"Cette nuit, j'ai pas assez dormi. Une heure, c'était pas assez tout à l'heure", avait ainsi lancé le commandant de bord, à 1h04, quelques minutes avant d'aller se reposer. Quelques instants aussi avant que l'appareil ne commence à décrocher.