Coup de filet contre un réseau de passeurs vietnamiens: 14 personnes mises en examen

Image d'illustration - AFP
Quatorze personnes soupçonnées d'appartenir à une filière vietnamienne de passeurs entre la France et la Grande-Bretagne ont été mises en examen, a annoncé vendredi le parquet de Béthune, dans le Pas-de-Calais. Les neuf "passeurs principaux" ont été écroués et cinq chauffeurs de taxi "complices" ont été placés sous contrôle judiciaire. Tous ont été déférés entre mercredi et jeudi soir et mis en examen du chef d'aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers en France commis en bande organisée.
Une première vague d'interpellations avait eu lieu dans la nuit de lundi à mardi en flagrant délit sur un parking de l'A26 menant à Calais, à proximité du camp d'Angres, près de Lens, où vivent des ressortissants vietnamiens qui souhaitent passer en Angleterre.
"Parallèlement, une autre équipe travaillait en région parisienne", où une autre vague d'arrestations a eu lieu, a précisé le procureur de la République de Béthune, Philippe Peyroux.
"Chaque année, on a une affaire de passeurs vietnamiens"
L'enquête a été menée par l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) et la police aux frontières, sous commission rogatoire d'un juge d'instruction de Béthune. "Cette équipe locale a des ramifications à Paris, et il n'est pas impossible qu'il y ait des donneurs d'ordre qui viennent du bout du monde", a commenté Philippe Peyroux.
"Chaque année, on a une affaire de passeurs vietnamiens (...) Chaque fois qu'on met une équipe en prison, il a une deuxième équipe qui sort de terre (...) Il s'agit de trafics tellement rentables que les équipes de passeurs se reconstituent rapidement", a-t-il poursuivi.
Lors de cette opération, huit mineurs étrangers isolés sur le camp d'Angres "ont été pris en charge en liaison avec les services du Conseil départemental du Pas-de-Calais et un hébergement adapté leur a été proposé", selon la préfecture. Vingt-sept étrangers en situation irrégulière "ont fait l'objet d'un examen de leur situation en liaison avec les autorités consulaires vietnamiennes", selon la même source.