Corse: "suspicion d'évasion" à la prison ouverte de Casabianda

La prison ouverte de Casabianda, en Corse - STEPHAN AGOSTINI / AFP - -
Un détenu de la prison de Casabianda (Haute-Corse), un établissement sans mur d'enceinte unique en France, est suspecté de s'être évadé mardi, a-t-on appris vendredi auprès de la procureure de Bastia Caroline Tharot.
Il s'agit de la troisième suspicion d'évasion d'un détenu de ce centre depuis le début de l'année.
"Suspicion d'évasion"
Le parquet de Bastia a été avisé jeudi à la mi-journée d'une "suspicion d'évasion" concernant un détenu de 46 ans, condamné en 2014 par une cour d'assises "pour des faits qui ne sont pas des infractions à caractère sexuel", a indiqué Caroline Tharot, confirmant une information de Corse-Matin.
Le signalement a été fait jeudi mais il "serait susceptible de s'être évadé dès mardi", a précisé Caroline Tharot.
Il était incarcéré à Casabianda depuis juin 2017 et il "ne s'était absolument pas fait remarquer défavorablement". "Il avait été admis au travail" à la bergerie de la prison parce que "son comportement donnait satisfaction", a ajouté la procureure.
L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de gendarmerie de Ghisonaccia.
Une autre "évasion" en août
Le 29 août, un détenu d'une trentaine d'années, condamné pour vols et escroqueries, ne s'était pas présenté à la prison à la suite d'une permission accordée pour des motifs familiaux. Il avait été arrêté quelques jours plus tard près de Saint-Etienne, sur son lieu de permission.
Un autre détenu de 43 ans, condamné en 2014 pour "viols aggravés" à 12 ans de réclusion criminelle, avait disparu du même établissement, le 20 août. Deux jours après, son corps avait été retrouvé dans l'étang d'Urbino, situé à une dizaine de kilomètres de Casabianda.
Les investigations sur les circonstances de son décès "sont toujours en cours", a précisé la procureure de Bastia, indiquant que les conclusions de l'autopsie étaient connues mais qu'"il reste d'autres éléments de nature médicale" à connaître.
"Régime de circulation ouvert"
Sans mur d'enceinte, le centre de détention de Casabianda, sur la commune d'Aleria, en plaine orientale et à 70 km au sud de Bastia, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels.
Ils bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent dans des plantations et élevages du domaine.