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Police-Justice

Corps découpé en morceaux: trois marginaux jugés à Metz après le meurtre d'un travailleur handicapé

Une brigade de police anti-stupéfiants afin d'éradiquer le trafic de drogue à Villeurbanne, en France, le 29 novembre 2024.

Une brigade de police anti-stupéfiants afin d'éradiquer le trafic de drogue à Villeurbanne, en France, le 29 novembre 2024. - Romain Doucelin/NurPhoto

Le corps de la victime a été retrouvé près d'un barrage le long de la Moselle, au nord de Metz, fin 2022.

Trois marginaux sont jugés de mardi à vendredi devant la cour d'assises de la Moselle, l'un d'eux étant accusé du meurtre fin 2022 de Moustafa Adbib, un travailleur handicapé dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux.

La victime, âgée de 54 ans, était logée dans un foyer pour personnes isolées, sous curatelle renforcée. Le 13 décembre 2022, alors qu'il n'avait plus donné signe de vie depuis trois jours, son cadavre a été retrouvé près d'un barrage le long de la Moselle, au nord de Metz.

Le corps était découpé en morceaux, les deux cuisses séparées, les fémurs sectionnés. Le visage présentait d'importantes lésions traumatiques et le cou des traces de strangulation. Des experts ont attribué le décès à un ou plusieurs coups donnés à la tête.

Meurtre, recel de cadavre et non assistance à personne en danger

Le seul accusé du meurtre, Djalal Bouguettouche, né en 1995, aurait roué de coups la victime sans raison apparente, dans l'appartement d'un autre homme sous curatelle, Julien Michel.

Djalal Bouguettouche avait fait un séjour en prison, quelques mois plus tôt, pour violences avec arme contre Julien Michel qui l'avait hébergé auparavant. Il l'aurait ensuite contraint à découper le corps avant de le jeter dans la Moselle.

Un troisième homme, Philippe Lopes, qui passait aussi la soirée avec eux à prendre de la drogue, aurait également assisté à la scène, avant de prendre la fuite.

Devant la cour d'assises, Julien Michel sera jugé pour recel de cadavre et atteinte à l'intégrité d'un cadavre, et Philippe Lopes pour non assistance à personne en danger. Djalal Bouguettouche nie les faits depuis le début de l'instruction, mais les deux autres accusés corroborent la thèse de l'accusation. Le verdict est attendu vendredi.

O.E. avec AFP