Corbeil: condamnée à six mois de prison pour avoir poignardé son chien à sept reprises

Grièvement blessé, Noisette a survécu aux coups de couteau et a été pris en charge par la SPA.

Soumia, une femme de 36 ans, a été ce jeudi condamnée à douze mois de prison, dont six ferme, par le tribunal d’Evry pour maltraitance animale. Elle avait poignardé à sept reprises son teckel à l’aide d’un couteau de cuisine de 24 cm.

Le chien, nommé Noisette, a survécu à ses blessures et est en cours de guérison. Plusieurs opérations ont été nécessaires pour remettre sur pied le canidé, étripé au moment des faits.

La scène se déroule dans la salle de bains du domicile de Soumia à Corbeil, explique Le Parisien. Cette ancienne SDF est ivre après avoir passé la soirée à boire du rhum et les aboiements de ses chiens - elle en possède sept au total -, l’importunent.

"Je suis sortie et j’ai attrapé le premier qui venait, je ne sais pas pourquoi Noisette, ça aurait aussi pu être Eden", explique-t-elle à la barre.

Selon ses explications, l’accusée affirme que les voisins s’étaient déjà plaints du bruit de ses animaux et qu’elle voulait faire cesser les aboiements. "Je les aime tous mes chiens, même s’il y en a des plus chiants que d’autres. Là, j’avais bu, je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne comprends pas. Même alcoolisée je n’avais jamais levé la main sur eux. Des fois pour les punir je ne leur donne pas de croquettes, c’est tout", assure-t-elle.

Les policiers alertés par les voisins

Paniqués par les jappements du teckel, ce sont les voisins qui ont alerté les policiers. Au moment de leur arrivée, Soumia semble avoir repris ses esprits malgré sa forte alcoolisation. Transportée à l’hôpital, un test révèle un taux de 1,25g d’alcool par litre d’air expiré. "Ce que j’ai fait est impardonnable", glisse-t-elle finalement.

En plus de la peine de prison, Soumia devra également être suivie psychologiquement et ne pourra plus posséder d’animal durant deux années. De son côté, Noisette retrouve peu à peu la santé. Il a été recueilli par la SPA qui s’était porté partie civile dans l’affaire.

Hugo Septier