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Police-Justice

Comment analyse-t-on les empreintes digitales en France?

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La comparaison des empreintes digitales réalisée après l'interpellation d'un homme à l'aéroport de Glasgow a laissé penser qu'il pouvait s'agir de Xavier Dupont de Ligonnès. Cinq points comparatifs étaient similaires entre les empreintes digitales des deux hommes. En France, il en faut 12 pour affirmer avec fiabilité qu'il s'agit d'une seule et même personne.

C'est une analyse cruciale au coeur d'une énorme déception pour les enquêteurs. L'espace de quelques heures, les autorités écossaises ont pensé avoir interpellé Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants en avril 2011 à Nantes, avant de s'évaporer dans la nature et de donner son nom à l'une des plus mystérieuses affaires que compte la France.

Pour appuyer leurs dires, la police de Glasgow s'est appuyée sur une comparaison d'empreintes digitales. Problème: ces dernières se révéleront n'être que partielles, seuls 5 points caractéristiques correspondent aux 13 alors disponibles. De quoi ajouter un sérieux discrédit de plus à une liste de doutes qui n'avait de cesse de s'allonger depuis ce samedi matin. Les analyses ADN, dévoilées peu avant 13 heures par des sources consultées par BFMTV, mettront un point final à ce nouveau rebondissement: l'homme interpellé vendredi soir n'est pas le fugitif tant recherché.

12 formes similaires et aucun point discordant

Selon la pratique en France, pour affirmer que deux empreintes digitales appartiennent à la même personne, il faut au moins 12 points ou formes similaires au mêmes endroits et aucun point discordant. Ce qui n'était donc pas le cas des premières analyses réalisées en Écosse.

En revanche, un traité a été signé en 2005 entre différents pays européens pour mettre en commun les données génétiques, dont les empreintes digitales, ce qui a permis aux autorités écossaises et françaises de communiquer dans cette affaire.

Concernant l'ADN, qui a permis ici de démêler le vrai du faux, il faut au mieux 4 heures pour avoir des résultats d'un test fait par prélèvement salivaire.

Justine Chevalier avec Alexandra Jaegy