Colombes: vingt jeunes qui rackettaient des collégiens arrêtés

Adolescents eux-mêmes, ils opéraient devant un établissement privé et rackettaient les collégiens à la sortie. Les plus jeunes n'avaient que 12 ou 13 ans.

Ils ciblaient les collèges de Colombes, et un en particulier: l'institution Jeanne-d'Arc, un établissement privé. Une vingtaine de jeunes gens, tous originaires de la cité des Musiciens, ont été arrêtés dans la semaine, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre.

Des iPhone et des doudounes Canada Goose

"En février, il y avait au moins un vol par jour", a souligné Robert Gelli, le procureur de Nanterre. L'équipe était "relativement organisée". Elle "travaillait dans un secteur précis", par petits groupes de cinq, "à la sortie de l'école" et elle "ciblait les objets". Des mobiles iPhone et des manteaux Canada Goose, doudounes de luxe dont le prix peut aller jusqu'à 800 euros.

Le mode opératoire était immuable: "Ils trainaient souvent en face du collège. Ils m'ont repéré puis il m'ont suivi dans une ruelle. Ensuite, ils m'ont pointé un couteau à la gorge et m'ont demandé mon téléphone. Puis deux sont partis, et celui qui est resté m'a plaqué contre le mur et m'a demandé ma doudoune", raconte une victime au micro de BFMTV.

Quatre-vingt comme lui ont été recensées. Seize seulement ont accepté de porter plainte grâce à l'insistance de l'établissement.

Tombés à cause de Facebook

La faille des agresseurs? Facebook. Certains d'entre eux n'ont pu s'empêcher de se targuer de leurs méfaits sur le réseau social. Ce qui a permis aux policiers du commissariat de Colombes de les identifier avec l'aide des témoignages des victimes et la géolocalisation des téléphones portables.

Parmi eux, un seul est majeur. Les autres sont majoritairement âgés de 15 à 17 ans. "Il y a aussi des plus jeunes, âgé de 12 ou 13 ans, qui étaient formés par les plus âgés", note au micro de BFMTV Arnaud Verhille, le commissaire de Colombes. Vingt ont été présentés à un juge.

M. T. avec Cécile Ollivier