Colombes: l'agresseur présumé de deux femmes déjà condamné

L'homme était "très défavorablement" connu des services de police - -
Le jeune homme de 26 ans qui a été placé en garde à vue, lundi matin, pour l'agression de deux femmes la semaine dernière à Colombes dans les Hauts-de-Seine, avait déjà commis des faits similaires en 2009, selon le parquet de Nanterre.
Il est soupçonné d'avoir agressé mercredi soir une femme de 32 ans, toujours dans le coma, et d'en avoir violé une autre, âgée d'une vingtaine d'années, quelques dizaines de minutes plus tard. L'auteur présumé était "connu très défavorablement des services de police pour de nombreux faits de violence, de vols et une agression sexuelle commise en juin 2009 et pour laquelle il avait déjà purgé sa peine", a indiqué le procureur de Nanterre, Robert Gelli.
Le suspect était en semi-liberté
Il purgeait au moment des faits une autre peine, bénéficiant d'un régime de semi-liberté, pour "conduite en état d'ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d'obtempérer, dégradation". En prison depuis août 2012, il était en semi-liberté depuis mai 2013.
Les faits remontent au 7 août. Vers 22 heures, une jeune femme sort de la gare de Colombes pour regagner son domicile. Elle est au téléphone avec un ami lorsque ce dernier entend un cri étouffé. Inquiet, il prévient la police qui retrouve la victime gisant au sol, inconsciente. "Ma fille baignait dans une marre de sang. Elle a été frappée à coups de poing au visage à de très nombreuses reprises. Elle est actuellement toujours dans le coma à l'hôpital Beaujon" à Clichy, a raconté sa mère.
Toutefois, le pronostic vital de la jeune femme, responsable marketing dans une entreprise dédiée aux services à la personne, "ne semble plus engagé", selon le parquet.
Un viol 40 minutes plus tard
Une quarantaine de minutes plus tard, l'agresseur présumé s'en est pris à une autre jeune femme, qui regagnait également son domicile depuis la gare de Colombes. Il l'a violé sous la menace d'un couteau et lui a dérobé son sac. L'enquête a été confiée à la police judiciaire qui, grâce aux images de vidéosurveillance, a interpellé lundi matin le jeune homme à son domicile.
Des vérifications ADN sont actuellement en cours. "Nous avons pu très vite faire le rapprochement entre les deux affaires", a souligné Robert Gelli.
La mère d'une des victimes a, pour sa part, déploré qu'"on ait laissé un homme au casier judiciaire extrêmement chargé et qui a prouvé sa dangerosité par le passé en liberté". "Je suis outrée que la justice de mon pays fonctionne ainsi", a-t-elle ajouté.