Cinq enfants meurent dans un incendie à Saint-Quentin

CINQ ENFANTS MEURENT DANS UN INCENDIE - -
Tragique incendie à Saint-Quentin dans l'Aisne dans la nuit de samedi à dimanche. 5 enfants sont décédés par asphyxie : trois garçons et deux filles, âgés de 2 à 9 ans. L'incendie, qui s'est déclenché au 1er étage, là où dormaient les enfants, serait vraisemblablement d'origine accidentelle. Il s'est produit dans la maison du père, qui a pu s'extraire de son habitation en flammes. Il a été sérieusement brûlé, mais ses jours ne sont pas en danger. D'après les voisins, le père aurait été réveillé par le feu, et a sauté par la fenêtre du 1er étage pour alerter les secours, après avoir tenté de sortir les enfants de la maison, ravagée par les flammes. Mais le voisinage n'a rien pu faire, devant l'intensité et la hauteur des flammes, qui ont provoqué l'effondrement du plancher du 1er étage.
Le père fortement alcoolisé
Les premiers examens médicaux montrent que le père était "fortement alcoolisé" lors du drame. Il devrait être entendu par les enquêteurs dans les prochaines heures. L'autopsie des corps des 5 enfants, doit être pratiquée aujourd'hui. Le père, chauffeur-livreur de 40 ans, était séparé de la mère et semble-t-il en instance de divorce. Il accueillait les enfants pour le week-end, pour la 1ère fois depuis trois mois. Sur les 5 victimes, trois étaient ses enfants naturels, les deux autres nés d'une autre union. Tous étaient "a priori confiés ou résidaient chez leur mère", selon le procureur. Des riverains ont déposé des oeillets roses et des roses blanches devant la maison. La mère, qui s'est rendue sur place hier matin, a été prise en charge par l'hôpital de Saint-Quentin. Une cellule psychologiques sera mise en place demain dans l'établissement où étaient scolarisés les enfants.
« On ne pouvait plus accéder à l'étage, il y avait trop de flammes »
Pour le voisin de la famille meurtrie par cet incendie, la situation n'a pas été facile à gerer comme l'explique Olivier qui habite la maison mitoyenne. « Olivier est venu frapper à la porte de la maison, il tambourinait. Quand j'ai ouvert il m'a dit : "Il y a le feu, sauve mes enfants". Je suis sorti en courant, je ne sais pas si j'étais habillé ou pas. On ne pouvait plus accéder à l'étage, il y avait trop de flammes. Tout le haut de la maison brûlait. Le père des enfants, j'ai essaye de le calmer comme je pouvais. C'était pas évident, il était déboussolé. Il nous demandais de sauver ses enfants mais on ne pouvait plus rien faire ».