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Police-Justice

Chevaux mutilés: deux femmes jugées pour avoir contrôlé deux automobilistes

Plus de 20 départements connaissent aujourd’hui le phénomène des chevaux mutilés. Des actes de cruauté qui sont encore inexpliqués. Eric, propriétaire d’une jument victime de ces actes dans le Morbihan, témoigne ce jeudi soir sur BFMTV.

Plus de 20 départements connaissent aujourd’hui le phénomène des chevaux mutilés. Des actes de cruauté qui sont encore inexpliqués. Eric, propriétaire d’une jument victime de ces actes dans le Morbihan, témoigne ce jeudi soir sur BFMTV. - Brightcove

"Elles ont reconnu s'être munies, pour l'une d'une arme blanche de type machette, pour l'autre d'un pistolet à plomb", a détaillé le procureur adjoint de Quimper Emmanuel Phelippeau.

Elles auront rendez-vous avec la justice en début d'année prochaine. Une mère et sa fille seront jugées le 14 janvier 2021 pour avoir, dans la nuit de samedi à dimanche, contrôlé et menacé avec des armes deux automobilistes qu'elles soupçonnaient de sévices sur des chevaux, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Quimper.

"Elles ont reconnu s'être munies, pour l'une d'une arme blanche de type machette, pour l'autre d'un pistolet à plombs, et avoir contrôlé un véhicule alors qu'elles n'en avaient nullement le droit", a indiqué à l'AFP le procureur adjoint de Quimper Emmanuel Phelippeau.

Jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende

La mère de 51 ans et sa fille de 23 ans sont convoquées pour "violence avec arme en réunion sans incapacité" et "immixtion dans une fonction publique", a-t-il précisé.

Elles seront jugées par le tribunal de Quimper dans le cadre d'une CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). Elles encourent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Les deux automobilistes, des femmes, ont été contrôlées non loin de Rosporden alors qu'elles rentraient de leur travail à Quimper.

Plusieurs cas en Bretagne

Elles avaient déjà été contrôlées la veille par deux individus, qui n'ont pour l'heure pas été identifiés. Leur plaque d'immatriculation avait, à la suite de ce premier contrôle, été relevée et diffusée sur les réseaux sociaux.

"Il n'est pas admissible que des éleveurs sous l'émotion tentent de se faire justice eux-mêmes", a rappelé vendredi le préfet du Finistère Philippe Mahé, lors d'une rencontre avec la presse.

Il a assuré que la mobilisation des forces de l'ordre dans cette affaire de chevaux mutilés était "très forte".

De nombreux actes de mutilations d'équidés sont survenus ces derniers mois en France, semant le trouble quant à leurs auteurs et leurs motivations.

Fin août, deux chevaux avaient été mutilés à Bannalec, dans le sud Finistère. Dans la nuit de mercredi à jeudi, toujours dans le sud Finistère, une quinzaine de chevaux ont été retrouvés, visiblement sédatés, a indiqué Emmanuel Phelippeau, en précisant que des analyses étaient en cours.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV