Châteaudun: tentative de mutinerie à la prison

Une vingtaine de détenus ont manifesté leur mécontentement ce mardi matin au centre pénitentiaire de Châteaudun. Ils ont été maîtrisé. Cinq d'entre eux ont été placés en garde à vue.

Après la mutinerie à la prison de Blois ce lundi, c'est au centre pénitentiaire Châteaudun (Eure-et-Loir) que des détenus se sont rebellés ce mardi matin. Une vingtaine d'entre eux seraient montés sur le toit et se seraient livrés à des dégradations.

Selon Joël Iraegui, du syndicat FO Pénitentiaire, ces détenus auraient escaladé les grillages de la cour de promenade pour se diriger vers un poste sécurisé, d'où est commandé le système informatique du centre, et tenter de l'incendier. Ils ont ensuite gagné les toits d'où ils ont lancé des dalles et brisé des vitres, selon le responsable syndical.

La tentative de mutinerie a été maîtrisée par une trentaine de membres des Equipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris). Ils ont ensuite réintégré leurs cellules. Mais cinq d'entre eux ont été placés en garde à vue.

Le procureur de la République de Chartres s'est rendu sur place et devait tenir un point de presse dans l'après-midi.

"Ils ont commencé à tout casser"

"Il y a du monde qui s'est regroupé. (...) Un groupe d'une trentaine de détenus (...) qui a commencé à tout casser. Ils ont cassé des caméras", a expliqué sur BFMTV Joël, détenu de la prison de Châteaudun. "Il n'y a eu aucune violence envers les surveillants", a-t-il assuré.

Ce mouvement intervient 24 heures après la mutinerie à la maison d'arrêt de Blois (Loir-et-Cher), où une soixantaine de détenus ont saccagé un secteur de la prison à la suite de la découverte d'un détenu mort le matin même. A la suite de ce mouvement, une quarantaine de détenus, "identifiée à l'origine du mouvement", a été transférée vers d'autres établissements. Là encore, des membres des Equipes régionales d'intervention et de sécurité avaient été envoyés en renfort, depuis Paris.

V.D. avec AFP et Céline Moncel