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Police-Justice

Charlie Hebdo: la veuve de Wolinski se constitue partie civile

Maryse Wolinski veut que la lumière soit faite sur les failles autour de la sécurité de Charlie Hebdo.

Maryse Wolinski veut que la lumière soit faite sur les failles autour de la sécurité de Charlie Hebdo. - Remy Gabalda - AFP

Six mois après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, la veuve du dessinateur Georges Wolinski s’est constituée partie civile. Elle remet en cause l’intervention policière qui a suivi l’attaque.

Maryse Wolinski veut comprendre. Celle qui était la femme du dessinateur Georges Wolinski, mort sous les balles des frères Kouachi souhaite connaître "les failles" de l’intervention policière.

Sur RTL ce mardi, elle explique qu’elle s’est constituée partie civile. "Je ne suis pas en colère contre ceux qui restent, je suis en colère en général, contre ce qui s’est passé, explique-t-elle. Est-ce qu’il y a eu des failles? Oui il y en a eu, bien sûr. Pourquoi n’y avait-il pas une fourgonnette? Pourquoi le GIGN n'a pas débarqué?", s'interroge celle qui a partagé la vie de Wolinski pendant quarante-cinq ans. 

Manque de sécurité de l'immeuble

Six mois jours pour jour après l’attentat, la journaliste ne comprend toujours pas comment les frères Kouachi ont pu pénétrer dans l’immeuble. Elle remet en cause le manque de sécurité autour du bâtiment qui abritait la rédaction, alors que les menaces contre les membres de Charlie Hebdo étaient connues.

"Il y a eu plusieurs coups de téléphone avant même que les Kouachi arrivent dans la salle de rédaction, on se demande pourquoi ce sont trois vététistes qui sont arrivés alors qu’on parle de deux hommes masqués, cagoulés, ayant en main des armes de guerre." Lors de l'attentat, plusieurs policiers étaient arrivés à vélo, un gardien de la paix avait alors été assassiné en pleine rue par les frères Kouachi. 

Partie civile pour avoir accès au dossier

Maintenant partie civile, Maryse Wolinski va pouvoir être associée à la procédure d’enquête et consulter le dossier. Pour elle, "il y a plusieurs responsables".

Maryse Wolinski, 72 ans, assure qu'elle pourra enfin prendre de la distance avec le drame par la suite, "quand j’aurais suffisamment d’éléments pour agir une fois de plus", assure-t-elle.

C. B