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Police-Justice

Chambéry: plainte classée sans suite pour la collégienne qui dénonçait un acte raciste après sa chute

La collégienne blessée à Chambéry: agression ou accident?

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En décembre, la jeune fille s'était blessée après une chute dans la cour de son collège. Elle avait ensuite dénoncé sur les réseaux sociaux une agression à caractère raciste, ce qu'ont réfuté plusieurs témoins.

La plainte d'une adolescente grièvement blessée lors d'une chute dans son collège de Chambéry en décembre, qui s'était dite victime d'une agression raciste, a été classée sans suite ce mardi, a annoncé le procureur de la République de Chambéry.

"L'enquête menée par le commissariat de Chambéry sous la direction du parquet, qui a permis en particulier l'audition de très nombreux témoins, a en effet démontré qu'aucune des infractions dénoncées n'était établie", précise dans un communiqué le procureur Pierre-Yves Michau.

En décembre, l'affaire avait enflammé les réseaux sociaux et le directeur du collège, qui avait reçu des "menaces de mort", avait alors été placé "sous protection policière", selon son avocat Me Pierre Perez. L'élève s'était grièvement blessée au visage en chutant le 15 décembre dans la cour de l'établissement privé, sous contrat avec l'Éducation nationale.

Sa mère avait dénoncé, depuis, une agression. Dans un texte devenu viral sur internet, elle écrivait que "depuis la rentrée", sa fille subissait "des violences verbales racistes et même physiques" qui seraient à l'origine des faits. Elle avait porté plainte.

Une version contredite par le procureur

Cette version avait été réfutée "fermement" par le procureur, qui s'appuyait sur "plusieurs témoignages" affirmant que l'adolescente était à ce moment-là "seule" à l'endroit où elle se trouvait dans la cour.

Lors d'une intervention début janvier dans l'émission Touche pas à mon poste sur C8, Me Mourad Battikh, avocat de la famille, avait évoqué plusieurs épisodes sur "deux-trois mois" attestant que l'adolescente, d'origine camerounaise, avait vécu "graduellement (...) un harcèlement".

L'avocat avait surtout évoqué un incident le 29 novembre où la collégienne avait été "molestée, on lui entre la tête dans un casier en la traitant de 'grosse baleine noire'". Une élève témoin de la scène n'avait "pas été auditionnée", avait affirmé Me Battikh, critiquant le parquet qui voudrait "démontrer une seule thèse, celle d'Anna-Chloé tombant d'elle-même sur un banc".

E.F. avec AFP