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Police-Justice

Cécile Bourgeon de nouveau devant la cour d'assises, en tant que victime cette fois

Selon les mots de Cécile Bourgeon, ce viol aurait été la "première étape d'une longue descente aux enfers", conclue dans les circonstances tragiques qu'on sait

Selon les mots de Cécile Bourgeon, ce viol aurait été la "première étape d'une longue descente aux enfers", conclue dans les circonstances tragiques qu'on sait - Thierry Zoccolan / AFP

La mère de la petite Fiona s'est constituée partie civile pour le procès en appel de son violeur présumé.

Cécile Bourgeon comparait devant la cour d'assise du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, à compter de ce lundi et jusque mercredi soir, cette fois-ci avec le statut de victime, signale France Bleu Pays d'Auvergne.

La mère de la petite Fiona a pu quitter sa cellule de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas tôt ce lundi matin pour faire valoir ses droits dans le cadre du procès en appel de son violeur présumé. 

L'homme de 38 ans a été reconnu coupable de viols sur deux femmes, dont Cécile Bourgeon, et condamné à 14 ans de rétention criminelle à l'issue de son premier procès, il y a six mois. Les faits se seraient déroulés au printemps 2012, à Clermont-Ferrand. 

La "première étape d'une descente aux enfers"

Selon les mots de Cécile Bourgeon, ce viol aurait été la "première étape d'une longue descente aux enfers", conclue dans les circonstances tragiques qu'on sait, avec la mort de Fiona, 5 ans, en mai 2013, sous les coups répétés infligés notamment par l'ex-compagnon de sa mère, Berkane Makhlouf.

Si Cécile Bourgeon a été acquittée des coups mortels sur Fiona lors de son procès en novembre, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour plusieurs délits (non-assistance à personne en danger, recel de cadavre). Berkane Makhlouf a lui été condamné à vingt ans de réclusion.

"L'audience qui débute ce lundi est importante. (...) Ce dossier apporte un éclairage sur l'affaire Fiona, témoignant que sa mère avait sombré après ce viol, notamment dans une toxicomanie pathologique", jugent les avocats de la jeune femme, Mes Gilles-Jean et Renaud Portejoie, interrogés par Le Parisien.

Le procès se tiendra à huis clos et le violeur encourt jusqu'à 15 ans de prison. 

Claire Rodineau