Cavaillon: le maire demande des "renforts policiers" après une fête foraine sauvage dans une cité

Le maire de Cavaillon demande davantage d'effectifs de police pour lutter contre les trafics dans les quartiers. Cette ville du Vaucluse s'est retrouvée sous les projecteurs alors qu'une fête foraine a été organisée sans autorisation dans un quartier à l'occasion du 14-Juillet.
Pour l’édile, des trafiquants de drogue du quartier se cachent derrière la mise en place des infrastructures de loisir, alimentées pour certaines par des bornes à incendie. Lors d'un point presse ce jeudi, Gérard Daudet fait part d'un "besoin de renfort policier".
48 CRS en renfort
Le maire explique que le 13 juillet dernier, les policiers municipaux de Cavaillon "étaient sur le feu d'artifice et sur le bal des pompiers". "Le lendemain, ils n'étaient pas dans le quartier pour savoir si quelqu'un installait une piscine et ils étaient à des années-lumière de penser que quelqu’un ferait ça", se justifie-t-il.
À l'occasion de la fête nationale, diverses activités ont été installées dans la cité du Docteur-Ayme. Du château gonflable au trampoline en passant par le stand de grillades, des habitants de la cité avaient organisé un "parc d'attraction".
Face à la polémique, le ministère de l'Intérieur a demandé la venue à Cavaillon de renfort. Ainsi, 48 CRS supplémentaires sont dans le quartier ce jeudi soir et y resteront au moins jusqu'au lendemain, explique la préfète du département, affirmant que le quartier "n'est pas abandonné".
"Réinvestir" la cité
"On va réinvestir cette cité au moment des démolitions des tours pour ne pas laisser d’espace vide: on va amener des services de la ville et de l’État, pour qu’il y ait du monde en permanence et qu’il y ait de la vie et pas que des habitants", ajoute Gérard Daudet. Il explique toutefois attendre les conclusions de l'enquête pour savoir qui a organisé et financé l'événement.
"On ne peut pas laisser ce genre de choses se faire sans réagir", abonde-t-il, ajoutant que si des personnes souhaitent légalement mettre en place de tels événement cela est envisageable.
L'événement a été signalé aux autorités par le collectif "Le chemin de l'école en toute sécurité" dénonçant une "promotion à peine déguisée" du trafic de drogue. Ane accusation réfutée par des jeunes du quartier.