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Police-Justice

Castaner porte plainte après l'appel d'un jeune à une "purge" contre les policiers

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L'auteur du message, originaire de Grenoble, a reconnu avoir fait "une blague". Plusieurs messages circulaient sur les réseaux sociaux depuis ce week-end pour appeler à la "purge" des policiers, notamment en Ile-de-France.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé ce lundi avoir porté plainte après la diffusion sur internet de messages appelant à une "purge" des policiers et précisé que l'auteur, qui a reconnu avoir fait "une blague", avait été identifié et placé en garde à vue.

Le jeune homme, originaire de Grenoble selon une source policière, devait se présenter au commissariat en fin de journée. Sur Twitter, il a posté des messages affirmant que l'appel à la purge "était une énorme blague et une invention de (sa) part". "Elle a pris une trop grande ampleur alors j'ai décidé d'annoncer (...) que c'était une blague! Il n'y aura ni purge à Grenoble, Paris, Genève, Lyon etc...", écrit-il.

"L'auteur a été identifié. Il prétend que c'est 'une mauvaise blague', il sera poursuivi", a réagi le ministre de l'Intérieur sur Twitter. "Appeler à la 'purge' contre nos policiers, c'est appeler au meurtre", a-t-il poursuivi.

Des appels à la purge en Ile-de-France

Depuis samedi, plusieurs documents circulent sur les réseaux sociaux. L'un d'eux, intitulé "Les règles de la purge de Corbeil-Essonnes" appelle notamment à attaquer les forces de l'ordre "au mortier, feux d'artifice, pétards, pierres". Le directeur de la police en Essonne Jean-François Papineau a pour sa part porté plainte contre X lundi, a-t-il indiqué à l'AFP, précisant qu'aucun incident sortant de l'ordinaire n'était pour l'heure à signaler. 

Un autre message adressé cette fois "aux gens du 93 Seine-Saint-Denis" demande aux femmes de ne pas participer à la "purge" et de "ne pas faire de victime". 

Un troisième appel concerne l'ensemble des départements d'Ile-de-France (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95). Il appelle "tous les mecs de Paname" à participer à la purge dès 22 heures mercredi soir. 

Les syndicats de police ont vivement réagi lundi, demandant "une action forte" du ministère de l'Intérieur.

P.L avec AFP