Castaner évoque une quarantaine de policiers signalés pour radicalisation

Auditionné par la commission des Lois du Sénat, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été interrogé à plusieurs reprises sur les cas de radicalisation dans les rangs des forces de l'ordre. C'était le cas de Mickaël Harpon, auteur de l'attaque de la préfecture de police, mais son profil n'avait pas été officiellement signalé.
"Au moment où je vous parle, il y a une quarantaine de cas [de radicalisation] signalés dans la police nationale", a déclaré Christophe Castaner au cours de son audition devant la commission des Lois. Parmi ces personnes, "une vingtaine nous ont quitté".
Six personnes révoquées, 19 non inquiétées
Le ministre de l'Intérieur a précisé que six personnes ont été révoquées, une révocation "actuellement est suspendue à un jugement". Les autres ont été évincées de différentes façons: mise en disponibilité pour création d'entreprise, licenciement, mutation, déclaration d'inaptitude professionnelle, non-renouvellement d'un contrat ou aussi une fin de stage. "Notre administration veille à utiliser tous les moyens", a assuré Christophe Castaner au cours de son audition.
Parmi ce porte-feuille de 40 personnes, "il en reste 19, qui ont fait l'objet d'un signalement mais dont les autorités ont considéré que le signalement n'était pas caractéristique d'une radicalisation."
Certaines de ces personnes ont toutefois été mutées, parfois "hors-périmètre police", déclare le ministre de l'Intérieur.