Castaner à Grande-Synthe: les forces de l'ordre sont intervenues car "le maire nous a demandé de l'aide"

Christophe Castaner ce mardi à Grande-Synthe. - BFMTV
Le nouveau ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est rendu ce mardi à Grande-Synthe dans le Nord où un campement de 1.800 migrants ont été évacués par les forces de l'ordre. "Ici à Calais, à Grande-Synthe, c'est une impasse" a fait savoir le ministre, dans une volonté de se montrer "ferme".
Christophe Castaner, arrivé sur place en fin d'après-midi où il s'est entretenu avec le maire Damien Carême, a assuré vouloir "mettre fin" à la situation.
"Si j'ai donné l'ordre aux forces de l'ordre d'intervenir, c'est parce que le maire de cette commune de Grande-Synthe qui a marqué sa solidarité pour accueillir les réfugiés et migrants chaque fois que nécessaire, nous a demandé de l'aider" a-t-il déclaré sur BFMTV, alors qu'une rangée de CRS se tenait derrière lui.
"La France, l'Europe ne sont pas un eldorado"
"Cette forêt devait être évacuée parce que les conditions de vie y étaient inacceptables, et elles étaient aussi insupportables pour les populations. Ici ceux qu'on a interpellés sont essentiellement des kurdes venus d'Irak qui ont été les victimes de filières de grand banditisme international organisé."
Cristophe Castaner a aussi voulu "faire la différence" entre réfugiés et migrants, entre "ceux qui fuient leur pays pour ne pas y mourir" et "ceux qui pensent qu'on peut venir en France, en Europe comme si c'était un eldorado". "Ce n'est pas le cas" a-t-il insisté.
"Dès ce soir ces familles vont être accueillies dans des conditions qui n'ont rien à voir avec celles qu'elles vivaient encore ici. Mais il y avait aussi ceux qui n'avaient pas vocation à rester, que nous avons identifiés et qui sont placés dans des centres et pour lesquels nous allons engager des procédures de reconduite à la frontière" a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
Une évacuation du même type avait déjà eu lieu le 28 septembre. Environ 400 à 500 personnes étaient alors montées dans des bus à destination de plusieurs centres d'accueil des Hauts-de-France. Le 6 septembre, les autorités avaient également procédé à une "mise à l'abri" de 539 personnes se trouvant dans un campement insalubre à proximité de la gare de triage.