Carlton : DSK fixé sur son sort mercredi

L'ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn - -
Dominique Strauss-Kahn et les acteurs de l'affaire de proxénétisme du Carlton seront fixés mercredi sur l'avenir judiciaire de l'affaire. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai doit en effet rendre sa décision sur les requêtes en nullité déposées par les suspects.
Les avocats de l'ancien patron du FMI, tout comme ceux du commissaire Jean-Christophe Lagarde, ont demandé la nullité d'un certain nombre d'actes de procédure ainsi que l'annulation des mises en examen de leur clients pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
Un dossier "hors-norme"
Les avocats reprochent notamment aux juges de ne pas leur avoir communiqué toutes les pièces du dossier.
Ce dossier "hors-norme" n'a pas été "abordé comme un dossier lambda", mais "traité en marge (...) des règles du code de procédure pénale, ce qui justifie nos demandes de nullité", estime Me Henri Leclerc, avocat de DSK, qui a aussi demandé en avril l'annulation de la totalité de la procédure.
Plusieurs scénarios possibles
Sur le plan juridique, plusieurs scénarios sont possibles. La chambre d'instruction peut faire droit à l'ensemble des demandes de nullité, à une partie seulement, ou bien toutes les rejeter.
Si les mises en examen étaient annulées, Dominique Strauss-Kahn et Jean-Christophe Lagarde seraient placés sous un statut de témoin assisté. Si la totalité des demandes de nullité était rejetées, des possibilités de recours existent auprès de la Cour de cassation, puis de la Cour européenne des droits de l'Homme.
Parties fines et prostituées
Fin septembre, le parquet général de Douai avait estimé les requêtes du commissaire Lagarde et de DSK "recevables mais non fondées", soulignant que leurs mises en examen était "justifiées" par des "indices graves ou concordants".
DSK conteste sa mise en examen, affirmant qu'il ignorait que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il avait participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées.
DSK, qui a démissionné le 18 mai 2011 de son poste de directeur général du FMI après qu'une femme de chambre du Sofitel de New York, Nafissatou Diallo, l'eut accusé d'agression sexuelle, fait toujours l'objet d'une plainte au civil aux Etats-Unis.