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Cambriolages: quand les gendarmes diagnostiquent vos maisons

Des gendarmes, venus inspecter une maison pour livrer des conseils contre les cambriolages.

Des gendarmes, venus inspecter une maison pour livrer des conseils contre les cambriolages. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les "référents sûreté" se rendent dans les entreprises ou chez les particuliers pour donner des conseils afin de mieux se protéger. Leurs visites démontrent déjà leur efficacité: les cambriolages sont en baisse. Reportage BFMTV dans l'Essonne.

Ce n'est peut-être qu'un frémissement dans les statistiques, mais depuis deux mois, les cambriolages marquent le pas et sont en baisse en zone gendarmerie, c'est-à-dire dans les régions rurales et péri-urbaines. Une conséquence notamment du déploiement des "référents sûreté". Ces gendarmes se rendent dans les entreprises ou chez les particuliers pour donner des conseils afin de mieux se protéger.

A Etiolles, dans l'Essonne, Fabienne s'est faite cambrioler il y a dix jours. C'est le 8e cambriolage en deux ans dans le quartier. Les voleurs sont passés par le balcon et ont percé la vitre, pourtant solide: c'était du double vitrage anti-effraction. "On ne peut pas mettre de fenêtre plus épaisse, en revanche, on peut mieux sécuriser la poignée, c'est-à-dire l'empêcher de pouvoir être manoeuvrée de l'extérieur par un verrou", analyse ainsi Philippe Renoncourt, référent de sûreté.

Les cambrioleurs n'ont emporté que les bijoux, leur cible de prédilection. D'où le deuxième conseil du référent sûreté. "Ne mettez jamais ce type d'objets de valeur dans la salle de bains ou dans la chambre..."

Des conseils précieux

En faisant le tour de la maison, le référent sûreté note d'autres "faiblesses": l'alarme, vieille de vingt ans, ou encore le trou dans la haie, pourtant bien fournie, qui a permis aux malfaiteurs de s'introduire tranquillement dans le jardin. Philippe Renoncourt livre un autre conseil: ne rien laisser traîner qui puisse "faciliter" le travail des voleurs.

"Il y a des travaux dans cette maison, donc ils ont pu récupérer un parpaing dans le jardin, qui leur a servi à fracturer la porte. Pour grimper sur le balcon, ils ont utilisé également ce qui se trouvait déjà là, à savoir ce poteau", explique-t-il, en désignant un pilier en métal.

Verdict pour Fabienne: "J'ai pris conscience qu'il fallait qu'on change nos habitudes, comme le fait de ne pas ranger les bijoux dans un endroit trop évident. Je le savais, mais je ne le faisais pas", confesse-t-elle. L'année dernière, Philippe Renoncourt a livré près de 300 diagnostics comme celui-là. Dans la partie de l'Essonne prise en charge par la gendarmerie, les cambriolages ont baissé de 14% depuis le début de l'année.

A.G. avec Cécile Ollivier et Cathleen Bonnin