"Ça permet de retrouver un enfant et d’éviter le pire": Thonon-les-Bains mise sur l'IA pour ses caméras de surveillance

Une caméra de surveillance est photographiée aux Ateliers des Capucins à Brest, dans l'ouest de la France (photo d'illustration) - Fred TANNEAU
Les policiers saluent un vrai gain de temps. À Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, l'intelligence artificielle a investi les caméras de surveillance dans plusieurs lieux de la ville. Comportements suspects, objets douteux... Rien n'échappe à la technologie, devenu désormais le nouveau outil de la police municipale.
"Là, on a un individu qui fait les 100 pas autour de la crèche, il est mis en surbrillance, a décrit Djamel Keriche, le responsable de la Direction sécurité et tranquillité publique de la Ville, à France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Sur l’écran de son ordinateur, l'agent peut suivre tous les faits et gestes du protagoniste. "Il se dirige vers la fenêtre, il tente de la forcer et là immédiatement on a une alarme qui retentit", a-t-il poursuivi. Immédiatement, une patrouille est alors envoyée sur place pour interpeller le suspect, dans le cadre d'une opération fictive.
Des informations "en quelques secondes"
Grâce à l'IA, les policiers municipaux mettent moins de temps pour intervenir. Le logiciel, présent dans les caméras de surveillance, est en mesure d'analyser les comportements inhabituels et prévenir sans tarder les autorités.
"Quand, à l’époque, on mettait plusieurs heures, voire plusieurs jours, pour faire des recherches, là en quelques secondes on a les éléments qui nous intéressent, c’est une aide incroyable au quotidien de manière opérationnelle et surtout on gagne en réactivité", a expliqué Djamel Keriche à France 3.
Outre la réactivité, l'IA est aussi capable de fournir des informations essentielles à la police dans le cadre de son enquête. "Par exemple, on peut rechercher un véhicule de couleur jaune sur toute la journée d’hier", a encore souligné Djamel Keriche, ou "dire qu’on cherche un enfant avec un pull rouge. Ça permet de retrouver un enfant et d’éviter le pire ", a indiqué Christophe Arminjon, maire (DVD) de Thonon-les-Bains.
En France, la reconnaissance faciale est interdite, et ce, même dans le cadre de l'utilisation de caméras de vidéosurveillance algorithmique (VSA).
À titre d’expérimentation, plusieurs centaines de caméras pilotées par un logiciel d’intelligence artificielle, sans la reconnaissance faciale, ont été déployé durant la période des Jeux olympiques 2024.