Brétigny : ouverture d'une information judiciaire pour « homicides et blessures involontaires »

Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait six morts, le 12 juillet. - -
Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires a été ouverte après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), a indiqué mercredi le procureur de la République à Evry, Eric Lallement. L'un des objectifs de cette information judiciaire « sera d'identifier chacune des victimes corporelles de cet accident et de permettre à ces victimes d'obtenir réparation », a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Six personnes sont mortes dans le déraillement du train Intercités 3657, le 12 juillet, en gare de Brétigny-sur-Orge: deux passagers originaires du Limousin et quatre habitants de l'Essonne, qui se trouvaient sur le quai au moment du drame.
« L'acte de malveillance est écarté »
Selon le procureur, le basculement de l'éclisse « semble être à l'origine de la catastrophe. Les recherches vont se concentrer sur les causes de l'absence, de la rupture et/ou du desserrage des écrous de cette éclisse ». « Le basculement de l'éclisse, à quoi est-il dû ? Je n'ai pas aujourd'hui d'explication », a poursuivi le procureur. « A priori aujourd'hui, l'acte de malveillance est écarté », tout comme la responsabilité du conducteur, a ajouté le procureur. Le rapport d'audit interne de la SNCF rendu public ce mercredi confirme la piste de l'accident technique et écarte la défaillance humaine pour expliquer la catastrophe.
Au moins deux vols sur des passagers
Eric Lallement a également indiqué avoir « la certitude » qu'au moins « deux vols ont été commis au préjudice de deux passagers », en marge de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) le 12 juillet. Des objets appartenant à ces passagers ont été retrouvés à Châtelet, au cœur de Paris, a indiqué le magistrat, évoquant également des images de vidéosurveillance où les enquêteurs ont pu voir des individus quitter la gare avec des valises qu'ils n'avaient pas en entrant dans le bâtiment. Deux objets - des ordinateurs - restent manquants, a précisé Eric Lallement, lors d'une conférence de presse. Le parquet avait annoncé vendredi que quatre plaintes pour vol avaient été déposées.
Le procureur a estimé que ces actes étaient « inqualifiables » mais a refusé d'utiliser le terme de « pillages » d'abord avancé par un syndicat policier, avant d'être repris par des critiques venant de la droite et de l'extrême droite. « Le mot pillage, pour moi, n'est pas un terme juridique », a commenté le magistrat.