Bretagne: un centre de vacances insalubre fermé par la préfecture

La préfecture des Côtes d'Armor a pris en milieu de semaine dernière un arrêté de fermeture, pour dysfonctionnements, d'un centre de vacances accueillant une centaine de jeunes à Pommerit-Jaudy.

Fin de vacances anticipées pour les jeunes du centre de vacances de Pommerit-Jaudy. On leur avait promis trois semaines de vacances dans un château, des activités, et un stage scolaire de remise à niveau. Il y avait effectivement un château à proximité du camp de vacances, mais ils n’y avaient pas accès, et les prestations étaient loin d’être celles proposées sur la brochure.

"Les couvertures étaient sales, pleines de paille", raconte Pénélope, une lycéenne. "Les draps n'étaient pas tous propres. Les internats sont humides, il fait froid et l'hygiène est mauvaise".

Un constat que Pénélope a tout de suite partagé avec sa mère. En entendant sa fille, le sang de Cathy n’a fait qu’un tour. 1245 euros: voilà qui est cher payé pour des activités sportives mal encadrées et des cours d’été de mise à niveau d’une qualité discutable.

"On se retrouve avec des professeurs qui ne parlent pas forcément très bien le français, qui vont leur faire faire la même chose pendant une semaine alors qu'il n'y a que trois semaines de cours de rattrapage", explique Cathy.

Plusieurs hospitalisations

Si la colonie de vacances a finalement fermé, c’est suite à deux plaintes: l’une d’elles venaient des jeunes, l’autre de leurs parents. La préfecture s’est rendue sur place. Bilan: la cigarette est interdite, mais omniprésente et des problèmes de mixité filles garçons ont été signalés à l’un des étages.

Plus inquiétant encore, plusieurs hospitalisations dues à des chamailleries qui dégénèrent par manque de surveillance.

"Il y a eu quatre hospitalisations de jeunes", a déclaré Gérard Deroin, secrétaire général de la préfecture des Côtes d'Armor. "On ne pouvait pas accepter plus longtemps le fonctionnement de ce centre de vacances."

La société organisatrice a engagé une procédure contre cet arrêté de fermeture, mais le tribunal administratif de Rennes a rejeté ce recours.