Brest: la SNCF devant la justice après un décès à un passage à niveau

En novembre 2006, une automobiliste, une femme de 42 ans, avait trouvé la mort lors d'une collision avec un TER au passage à niveau de La Roche-Maurice, entre Brest et Morlaix. Dans un premier temps, l'accident avait été présenté comme un suicide, mais au fil de l'enquête l'affaire s'est avérée plus complexe. Dans cette affaire, la SNCF, dont le procès pour homicide involontaire s’est ouvert ce lundi, est mise en cause par l’accusation, cette dernière estimant que la première a failli à sa mission de sécurité.
Verdict jeudi
Il est reproché à la SNCF, en tant que personne morale, de ne pas avoir pris par "maladresse, imprudence, inattention ou négligence" toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement du passage à niveau où l'accident s'est produit, et ceci "notamment au regard des incidents de deshuntages (le système qui commande à distance la fermeture des barrières et les feux, ndlr) qui s'étaient produits dans la région Bretagne entre 2004 et 2006".
D’après l’accusation, les barrières du passage à niveau ne se sont pas baissées, comme cela aurait dû être le cas, avant l'arrivée du train. Quant à la SNCF, elle conteste de son côté tout problème de "deshuntage" et estime que les barrières se sont bien fermées avant le passage du TER. L'automobiliste se serait ainsi engagée sur le passage à niveau en contournant les barrières. Le procès doit se tenir au tribunal correctionnel de Brest jusqu'à jeudi.