BRAV-M dans "TPMP": le préfet de police ouvre une enquête et saisit la justice

Cyril Hanouna - Joël Saget
Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a annoncé vendredi soir l'ouverture d'une enquête administrative et la saisine de la justice après la présence de quatre personnes assurant être des BRAV-M (policiers à moto) dans l'émission Touche pas à mon poste (TPMP) de Cyril Hanouna.
"Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes - motocycliste)", a écrit la préfecture de police (PP) dans un tweet.
"En tout état de cause, le préfet de police ouvre une enquête administrative et saisit la procureure de la République de Paris", a ajouté la PP.
Représentant d'un syndicat d'extrême droite
La chaîne C8 a indiqué ce samedi matin avoir "reçu quatre policiers. Sur les quatre, un a été révoqué au mois de décembre". "Il a été précisé à l'antenne que tous ne faisaient pas partie de la BRAV-M", a ajouté la chaîne.
Selon plusieurs sources proches du dossier, cet homme, qui se prénomme Cédric, apparu comme le porte-parole sur le plateau, était en poste en Seine-Saint-Denis, avant d'être révoqué. Il était affilié au syndicat FPIP (Fédération professionnelle indépendante de la police nationale), classé à l'extrême droite.
"Les meilleurs amis des manifestants"
Vendredi, dans l'émission TPMP sur C8 de Cyril Hanouna, quatre personnes, le visage encagoulé, une capuche noire sur la tête et la voix modifiée, se sont présentées comme étant des membres de la BRAV-M, un brassard orange marqué police au bras. Elles ont expliqué que les personnes auxquelles elles avaient à faire face en manifestations étaient "des Black bloc déterminés à (les) tuer".
Les "Black Bloc sont les pires ennemis des manifestants et nous, on est les meilleurs amis des manifestants", a dit l'une d'elles.
"On a vraiment été créés pour aller chercher les éléments les plus radicaux et les plus violents", a-t-elle ajouté.