Bouches-du-Rhône: plus de 170 détonateurs et explosifs volés

Les malfaiteurs se sont emparés sur un site militaire de matériels très dangereux. Le parquet a ouvert une enquête pour vol avec effraction commis en bande organisée.

Le vol a été découvert lundi, peu avant 14 heures. Quelque 176 détonateurs et dix pains de plastic ont été volés dans la nuit de dimanche à lundi sur un site militaire des Bouches-du-Rhône, à Miramas, a appris BFMTV auprès d'une source proche de l'enquête.

A la mi-journée, mardi, le parquet de Marseille a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "vol avec effraction commis en bande organisée". Le ministère de la Défense a également annoncé avoir ordonné une enquête de commandement "pour analyser les faits, l'organisation et les éventuelles responsabilités". Une mission a également été commandée pour évaluer très rapidement la protection de l'ensemble des sites militaires de ce type.

Pas moins de neuf bâtiments sécurisés de la caserne, où sont stockés les matériels destinés aux opérations extérieures en Afrique, ont été forcés, selon les premiers éléments de l'enquête. Des auditions de militaires et de civils ayant accès au site sont en cours. Grand banditisme, terrorisme? Les enquêteurs de la gendarmerie n'écarteraient pour l'instant aucune piste.

Grenades, explosifs et détonateurs

Dans le détail, ce sont 96 détonateurs pyrotechniques et 80 détonateurs électriques qui ont été volés. Les malfaiteurs se sont également emparés de d'autres types de matériels: dix pains d'explosifs militaires de 250 grammes chacun, et quarante grenades, dont 20 offensives, et 20 défensives, selon nos informations. Quelque 66 bouchons allumeurs, nécessaires à l'utilisation des grenades, font aussi partie du "butin", les rendant opérationnelles.

Ces produits étaient stockés dans des dépôts de munitions du 4e régiment du matériel de Miramas. Les malfaiteurs ont pénétré dans l'enceinte militaire après avoir découpé les deux grillages successifs qui mènent à ces locaux.

A. G. avec Dominique Rizet