Bordeaux: un septième étudiant retrouvé noyé dans la Garonne

Un jeune homme de 21 ans qui avait mystérieusement disparu le 19 mai aux abords de la Garonne après une fête alcoolisée a été retrouvé sans vie dans l'eau.

En moins de deux ans, il est le septième jeune homme à disparaître dans de si tragiques conditions à Bordeaux. Cédric Briant, un étudiant disparu le 19 mai alors qu'il errait de nuit près de la Garonne après une soirée arrosée, a été retrouvé sans vie samedi, au confluent du fleuve et de la Dordogne.

Le corps de cet étudiant en BTS originaire de Niort et âgé de 21 ans a été découvert en début d'après-midi par un passant à Saint-André de Cubzac, près d'un petit port de plaisance, et identifié grâce à sa tenue et à un document d'identité, a révélé Sud Ouest. Une autopsie devrait être pratiquée lundi.

Le jeune homme, alors vêtu d'une chemise à carreaux orange et bleue et d'un jean, avait disparu près des quais de Bordeaux, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mai, au terme d'une soirée arrosée avec des amis. Ces derniers l'avaient perdu de vue entre 2 heures et 2h30, non loin du quartier de Paludate, un secteur très prisé des noctambules bordelais pour ses boîtes de nuit.

Balade dangereuse et solitaire

Les jeunes, déjà très alcoolisés et manifestement à la recherche d'un endroit pour poursuivre leur virée, se trouvaient près d'un arrêt de tram. Cédric s'est alors écarté du groupe pour discuter avec d'autres personnes. Lorsque ses amis s'étaient retournés, il avait disparu. Ses proches, après avoir vainement attendu de ses nouvelles, avaient donné l'alerte dimanche.

Selon des images de vidéosurveillance, le jeune Niortais, alors seul, s'était approché une première fois du bord de la Garonne, enjambant la rambarde de sécurité pour uriner dans le fleuve, avant de la franchir de nouveau dans l'autre sens pour poursuivre son chemin. L'analyse des vidéos l'avaient également montré déambulant seul, vers 03h45, en bordure du quai vers le nouveau Pont Chaban-Delmas. La caméra avait ensuite perdu sa trace.

Rapidement, l'hypothèse d'une chute accidentelle dans la Garonne, sur fond de suralcoolisation, s'était imposée dans une ville endeuillée par une série noire de noyades. Un dispositif, à la fois répressif et préventif, a été mis en place, couvrant aussi bien l'installation de caméras de vidéo-surveillance, de bouées, qu'une brigade fluviale et des restrictions aux ventes d'alcool le soir dans les commerces. Mais rien n'y fait: : entre début 2011 et juin 2012, six jeunes, souvent fortement alcoolisés, ont péri dans la Garonne, fleuve aux courants puissants.

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A. G. avec AFP