BFMTV
Police-Justice

Bizutage à Dauphine: quatre étudiants condamnés à 8 mois avec sursis

Façade du bâtiment principal de l'Université Paris-Dauphine, dans le 16e arrondissement de Paris.

Façade du bâtiment principal de l'Université Paris-Dauphine, dans le 16e arrondissement de Paris. - -

Ils avaient dévêtu et gravé des inscriptions en lettres de sang avec une capsule de bière sur le dos de leur victime, un jeune homme de 18 ans qui voulait intégrer leur association étudiante.

Des bancs de l'université au banc des prévenus. Quatre étudiants à l'université Paris-Dauphine ont été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour le bizutage très violent d'un camarade, il y a près de trois ans. Ils lui avaient entre autres inscrit des lettres de sang sur le dos à l'aide d'une capsule de bière.

Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupables les quatre jeunes hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années, du délit de "bizutage". Celui qui a reconnu avoir gravé les inscriptions sur le dos de la victime a également été déclaré coupable de "violences aggravées". Tous devront indemniser leur victime à hauteur de 8.000 euros.

Pantalon baissé, mains attachées

Les faits remontent au 25 octobre 2011. Un étudiant en économie de première année, âgé de 18 ans, était venu passer un "entretien" à la Japad, la Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine, dans l'espoir d'intégrer ce prestigieux groupe d'étudiants.

Mais une fois dans les locaux, il lui a été demandé d'ôter sa chemise, de baisser son pantalon et de se mettre à genoux. Ses bizuteurs lui avaient attaché les mains derrière les épaules avec un manche à balai. Une corde lui avait même été brièvement passée au cou.

Encore marqué psychologiquement

La victime évoque des coups de poing dans les côtes. Avoir été forcée à boire de bières cul-sec jusqu'à s'en rendre malade. Et surtout, ces inscriptions gravées sur son dos à l'aide d'une capsule de bouteille.

Des sévices dont les traces physiques ont disparu après quelques semaines, mais dont les marques psychologiques sont toujours présentes trois ans après: à l'audience, le jeune homme est apparu encore très marqué.

M. T. avec AFP