"Bijoux cherchent propriétaires": l'appel à témoins insolite de la gendarmerie de Loire-Atlantique

Au total, ce sont 1.375 bijoux qui ont été récupérés. - Jean-Sébastien Evrard - AFP
6 kg de bijoux, 4,5 kg d'or, des pierres précieuses... Ce n'est pas l'inventaire d'un bijoutier mais celui réalisé après le démantèlement d'une vaste filière d'écoulement de bijoux volés lors de cambriolages ou de vols à l'arraché dans le grand Ouest. Et la gendarmerie nationale de Loire-Atlantique, sur son compte Facebook, vient de lancer un vaste appel à témoins au niveau national pour identifier les propriétaires de ces objets.
Sur le réseau social, dans l'onglet "Photos", les autorités ont publié 1.583 clichés de 1.375 bijoux volés lors de cambriolages ou vol à l'arrachée dans la région nantaise puis retrouvés récemment. Colliers, boucles d'oreille, bagues, broches, mais aussi perles, pierres précieuses et même diamants en vrac sont présentés. Des pièces authentiques dont la valeur varie de 100 à 200.000 euros.
Des bijoux pour la Belgique
Le 13 et 14 octobre dernier, une vaste opération judiciaire, impliquant 200 gendarmes, a permis l'interpellation d'une vingtaine de personnes en Pays-de-la-Loire et en Ile-de-France. Outre ces arrestations, les autorités mettent la main sur le butin du réseau. Ce dernier, essentiellement composé d'or, "était ensuite monté par des porteurs sur Paris où ils étaient négociés et fondus dans des officines avant d'être transférés à Anvers en Belgique". Rien que pour une partie de l'année 2015, ce trafic avait rapporté aux malfaiteurs 750.000 euros.
Plainte, factures, photos...
Si cette filière, qui pouvait réaliser plusieurs vols par jour, opérait en grande partie dans le grand Ouest, le réseau a pu s'étendre sur toute la France. Ainsi des victimes ont déjà pu être identifiées en Loire-Atlantique, dans le Morbihan mais aussi dans le Val-d'Oise et à Paris. Mieux, les vols pourraient remonter jusqu'à dix ans en arrière. Si une victime identifie son bien, elle peut joindre les autorités au 02.28.24.13.56 ou à l'adresse mail groupe-or--44@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Afin de récupérer son bien, un numéro de plainte, une facture, des photos permettant d'identifier le bien, devront être fournies. Au terme de la procédure, si des biens ne sont pas récupérés, ils seront remis à la justice.