Avion d'AirAsia: une enquête ouverte à Paris pour homicide involontaire

Des messages et des prières pour les victimes du vol QZ8501, à Malang, sur lîle indonésienne de Java, le 30 décembre. - Aman Rochman - AFP
Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire pour "homicide involontaire" après la disparition dimanche au-dessus de la mer de Java d'un avion d'AirAsia, dont le copilote était français, a indiqué mercredi une source judiciaire.
L'enquête, quasi automatique dès lors qu'il y a une victime française lors d'une catastrophe à l'étranger, a été confiée à la gendarmerie des transports aériens.
L'Airbus A320-220 de la compagnie malaisienne à bas prix AirAsia s'est abîmé en mer dimanche entre l'Indonésie et Singapour avec 162 personnes à bord. Six corps ont été récupérés par les secours, mais les opérations de recherche ont dû être suspendues mercredi en raison de mauvaises conditions météorologiques.
Le copilote, seule victime française
Seule victime française de ce nouveau drame aérien impliquant un avion malaisien cette année, le copilote, Rémi-Emmanuel Plésel, âgé de 46 ans. Originaire de Martinique, cet ancien ingénieur chez Total avait changé de carrière en 2012 et passé son brevet de pilote avant de se faire embaucher par AirAsia.
Vice-président de l'Association des pilotes professionnels antillo-guyanais (Appag), inscrit sur la liste des pilotes les plus qualifiés de la Federal Aviation Administration (FAA), une agence gouvernementale américaine qui règlemente l'aviation civile, Rémi-Emmanuel Plésel était devenu, au fil d'une courte carrière, un pilote chevronné. Ce dernier trajet allait encore ajouter à ses 2.275 heures de vol.
"A chaque fois qu'un avion est tombé, on n'a pas retrouvé de survivant"
Interrogée lundi sur BFMTV, sa mère, Rolande, a fait part de son émotion. "A trois heures du matin, la compagne de Rémi nous a appelé pour donner l'information. Elle nous a dit que l'avion que Rémi conduisait est tombé." Elle qui a déjà perdu un autre fils il y a huit ans selon Martinique Première garde espoir, mais reste peu confiante. "A chaque fois qu'un avion est tombé, on n'a pas retrouvé de survivant."
Les contrôleurs du ciel ont perdu le contact avec l'Airbus environ une heure après son décollage de l'aéroport international de Juanda à Surabaya, dans l'est de l'île de Java, à 5h35 heures locales dimanche (23h35 heure française samedi). Dans sa dernière communication, le pilote d'AirAsia a demandé de dévier de son plan de vol et répété qu'il voulait prendre de l'altitude pour éviter de très mauvaises conditions météorologiques.