Aubervilliers: un commerçant tué par des braqueurs déguisés en policiers

Âgée d'une quarantaine d'années, la victime a succombé à ses blessures dans la nuit de lundi à mardi dans un hôpital parisien.

Un commerçant a été tué lundi soir à la sortie de l'autoroute à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, lors d'une attaque à main armée, par des malfaiteurs déguisés en policiers qui lui ont dérobé 100.000 euros.

Vers 20h15, une voiture munie de gyrophare de police oblige une camionnette à s'arrêter, à la sortie de l'A86. A bord de la camionnette, un commerçant qui tenait un stand à la Japan Expo, festival de la culture nippone, qui s'est tenu jusqu'à dimanche au Parc des expositions à Villepinte.

Cinq hommes cagoulés, vêtus de gilets pare-balles siglés "police", sont descendus de leur véhicule pour braquer le commerçant, tandis qu'ils étaient accompagnés par deux hommes à scooter.

Une mallette contenant 100.000 euros dérobée

Les malfaiteurs se sont emparés d’une mallette qui se trouvait sur le siège passager, qui contenait environ 100.000 euros, fruit des ventes réalisées par le commerçant lors du salon. Vendeur de katanas de luxe, il avait exposé sa marchandise le week-end dernier.

Puis ils ont pris la fuite après avoir fait usage d’une arme de poing en direction du conducteur. Ce dernier présentait une plaie par balle au niveau de la cuisse et a été transporté à l’hôpital. "La victime a résisté et un projectile lui a sectionné l'artère fémorale", selon une source policière. Les policiers ont découvert au sol une douille de 11,43 mm.

Âgée d'une quarantaine d'années, la victime est morte au cours de la nuit dans un hôpital parisien.

Des témoins ont assisté à la scène

"L'attaque était audacieuse car à l'endroit où elle a eu lieu, au rond-point sous le pont autoroutier qui est souvent encombré, il y avait beaucoup de témoins, mais ils ont cru à un contrôle de police comme on en voit dans les films".

Les numéros d’immatriculation des véhicules des auteurs n’ont pas été relevés. La Brigade de répression du banditisme est chargée de l'enquête.

N.Ga., avec William Helle et AFP