Attaques dans l'Aude: Hervé, Christian, Jean, Arnaud, qui étaient les quatre victimes tuées?

Plusieurs personnes rendent hommage aux victimes des attaques de l'Aude, le 24 mars 2018. - Pascal Pavani - AFP
Jean Mazières, 60 ans
La première victime du terroriste présumé est Jean Mazières. Agé de 60 ans, ce viticulteur était à la retraite depuis deux ans. Contrairement aux trois autres, il n'a pas été tué dans le Super U, mais avant. Il était le passager de l'Opel Corsa blanche sur laquelle Radouane Larkim a ouvert le feu à Carcassonne.
Originaire de Villedubert, un village situé à quelques kilomètres, il était vu comme un homme impliqué dans la vie de sa commune, membre d'associations et du comité des fêtes notamment. "On a perdu quelqu'un apprécié de tous. Ce n'est vraiment pas de chance, il était au mauvais endroit au mauvais moment, c'est un destin tragique", a déclaré à l'AFP Marc Rofes, le maire du village.
- Christian Medves, 50 ans
Chef boucher du Super U de Trèbes, Christian Medves a été tué d'une balle dans la tête au début de la prise d'otages. "On ne sait pas encore ce qui s'est passé, mais je l'imagine bien avoir voulu s'interposer. C'était un bon mec, courageux et digne", a témoigné un de ses amis de longue date au quotidien L'indépendant.
Père de deux filles, Christian Medves était décrit par ses proches comme un sportif accompli doublé d'un bon vivant, qui aimait le vin et la vie. "C'était un gars exceptionnel, d'une gentillesse extrême, toujours prêt à rendre service", se rappelle l'un de ses voisins.
Hervé Sosna, 65 ans
Ce maçon à la retraite est la seconde victime de Radouane Lakdim à l'intérieur du Super U. Originaire de Trèbes, il avait l'habitude de se rendre dans ce magasin deux fois par semaine.
Son demi-frère, qui assure voir son frère tous les jours, décrit Hervé Sosna comme quelqu'un qui "aimait les poèmes, la littérature, de très intelligent, mais très discret".
Arnaud Beltrame, 44 ans
Le lieutenant-colonel de la Gendarmerie Arnaud Beltrame est mort en héros. Cet officier s'est substituée à une otage dans le supermarché vendredi, laissant son téléphone ouvert. Grièvement blessé par l'assaillant, il est décédé samedi matin. Depuis, les hommages le concernant se sont succédés. Emmanuel Macron a souligné "le sang-froid exceptionnel" et "les vertus militaires" d'un homme "qui mérite respect et admiration de la nation tout entière".
Sur RTL, son frère a demandé à ce qu'on se rappelle de lui comme d'un héros. "Il a donné sa vie pour quelqu'un d'autre, pour un inconnu. Il savait certainement qu'il n'avait pratiquement aucune chance. Si on ne le qualifie pas de héros, je ne sais pas ce qu'il faut pour en être un", a-t-il lancé.