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Police-Justice

Attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe: une femme mise en examen pour complicité et écrouée

Un commissariat

Un commissariat - GERARD JULIEN / AFP

La jeune femme est la compagne d'un codétenu de Michaël Chiolo, le détenu radicalisé qui avait attaqué deux surveillants pénitentiaires en mars dernier.

La compagne d'un codétenu de Michaël Chiolo, l'auteur présumé de l'attaque jihadiste au couteau en mars à la prison de Condé-sur-Sarthe, a été mise en examen ce vendredi soir pour complicité et placée en détention provisoire, selon une source judiciaire.

"Complicité de tentative d'assassinats" 

Cette femme de 38 ans est mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "complicité de tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique", tout comme son compagnon et Michaël Chiolo. Elle avait été placée en garde à vue mardi matin sur ordre d'un juge antiterroriste parisien.

Quatre autres femmes interpellées au même moment ont été remises en liberté jeudi et vendredi, sans poursuite à ce stade, a précisé cette source. Au total, six personnes au total sont mises en examen dans cette enquête, dont trois autres anciens détenus de Condé-sur-Sarthe. Parmi eux figure Jérémy Bailly, membre de la filière jihadiste de Cannes-Torcy, condamné en juin 2017 à 28 ans de réclusion criminelle pour un attentat à la grenade à Sarcelles en 2012, des projets d'attaque et des séjours en Syrie.

"Venger" Chérif Chekatt

Michaël Chiolo est accusé d'être l'auteur principal d'une agression au couteau sur deux surveillants pénitentiaires, le 5 mars dernier à la prison de Condé-sur-Sarthe. Ce jour-là, le jeune homme de 27 ans recevait la visite de sa femme en unité de vie familiale. Après un malaise simulé par sa compagne, ils auraient tous deux attaqué les agents pénitentiaires avant de rester retranchés dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison. L'intervention du Raid a abouti à l'interpellation de Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion pour un crime de droit commun, et à la mort de sa compagne, retranchée avec lui pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.

Selon le procureur de Paris, peu après les faits, Michaël Chiolo a affirmé, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque jihadiste du marché de Noël de Strasbourg. Ce dernier avait été abattu le 13 décembre par les forces de l'ordre après avoir tué cinq personnes.

AL avec AFP