Attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe: 5 femmes placées en garde à vue

Un commissariat - JACQUES DEMARTHON / AFP
Cinq femmes ont été placées en garde à vue ce mardi dans l'enquête sur l'attaque au couteau survenue le 5 mars dans la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Agées de 18 à 39 ans, ces femmes ont été interpellées dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Loiret. Elles ont été placées en garde à vue par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT), est-il précisé.
Les compagnes des codétenus du principal suspect
"Il s'agit des compagnes de codétenus de Michaël Chiolo", a précisé la source proche du dossier.
Ces hommes ont été mis en examen dans ce dossier pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle" et, concernant l'un d'entre eux, pour "complicité de tentative d'assassinats". Parmi eux figure Jérémy Bailly, membre de la filière jihadiste de Cannes-Torcy, condamné en juin 2017 à 28 ans de réclusion criminelle pour un attentat à la grenade à Sarcelles en 2012, des projets d'attaque et des séjours en Syrie.
Michaël Chiolo est quant à lui accusé d'être l'auteur principal de l'agression au couteau sur deux surveillants pénitentiaires, le 5 mars. Ce jour-là, le jeune homme de 27 ans recevait la visite de sa femme en unité de vie familiale, là où les détenus peuvent recevoir la visite de leurs proches pendant une durée de 6 à 72 heures. Après un malaise simulé par sa compagne, ils auraient tous deux attaqué les agents pénitentiaires avant de rester retranchés dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.
"Venger" Chérif Chekatt
Ils en ont été extraits après un assaut du RAID: blessée par balle, la compagne du détenu est morte. Fin mai, Michaël Chiolo a été mis en examen des chefs de tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive légale.
Selon le procureur de la République de Paris Rémy Heitz, Michaël Chiolo avait affirmé, au moment de blesser grièvement les deux surveillants, vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque jihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu le 13 décembre par les forces de l'ordre après avoir tué cinq personnes.