Attaque à la mosquée de Bayonne: le CFCM dénonce une "libération de la parole islamophobe"

"C'est malheureusement l'aboutissement de tout un contexte de libération de la parole islamophobe", a déclaré ce mardi sur BFMTV Anouar Kbibech, vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), au lendemain de l'attaque à la mosquée de Bayonne.
"Je pense qu'aujourd'hui, il y a une banalisation des paroles qui stigmatisent les musulmans de France et les citoyens français de confession musulmane. C'est un discours de la haine qui, malheureusement, est en train de porter ses fruits. Et ces fruits sont amers puisqu'on est en train d'assister à des attaques à l'arme à feu vis-à-vis d'une mosquée qui est paisible", a-t-il déploré.
Le recteur de la mosquée de Lyon a lui-aussi réagi à cette attaque lundi soir, estimant qu'il ne s'agit ni plus ni moins d'un attentat. "On l'emploie beaucoup plus (le terme "d'acte terroriste", ndlr) lorsqu'il s'agit d'actes réalisés par quelques personnes de culture musulmane, mais on ne l'emploie pas souvent pour des gens comme aujourd'hui", a-t-il jugé.
Le tireur présumé, un ancien candidat du FN
En milieu d'après-midi lundi, un octogénaire a essayé d'incendier la porte de la mosquée de Bayonne, avant de tirer sur deux fidèles qui l'ont surpris dans sa tentative. Les victimes, âgées de 74 et 78 ans, sont toujours hospitalisées ce mardi. Le pronostic vital de l'un d'entre eux est engagé.
Le tireur présumé, âgé de 84 ans, est un ancien adhérent du Front national (désormais Rassemblement national) qui avait notamment été investi par le parti d'extrême droite lors des élections départementales de 2015.